Non è possibile dar conto di tutta la vasta produzione letteraria dell’autrice che conta una cinquantina di opere e spazia dalla poesia al teatro, dal romanzo all’autobiografia e alla narrativa per l’infanzia e l’adolescenza. Ma di un romanzo ancora è necessario parlare: Via Katalin, l’opera più complessa di Szabó, per alcuni il capolavoro, per altri la meno riuscita proprio a causa della più ambiziosa e ardita concezione. In via Katalin, a Budapest, durante la guerra, abitano tre famiglie: i Bíró, gli Held e gli Elekes. Bambini e bambine giocano insieme, crescono e provano i primi turbamenti amorosi. Una delle famiglie è ebrea e, quando anche in città iniziano le retate e le stragi antisemite, in seguito all’uccisone dei genitori, i vicini di casa cercano di mettere in salvo la piccola Henriette. Ma il loro tentativo non ha successo e la piccola muore. Negli anni seguenti, mentre le vite di chi è sopravvissuto continuano a scorrere, tornerà per essere ancora presente in via Katalin come un’entità fantasmatica, a perenne memoria della tragedia vissuta anche in Ungheria da innocenti uomini e donne, ragazzi e ragazze, bambini e bambine, la cui unica colpa è stata quella di nascere e appartenere alla stirpe ebraica. È un romanzo corale in cui i tratti identitari dei personaggi emergono con grande vivezza attraverso sentimenti e pulsioni basilari come l’amore, l’ambizione, il tradimento, l’istinto di conservazione, il senso di colpa, la meschinità, la tenerezza. Via Katalin è un mondo in sedicesimo dove la Storia, anche se non travolge e cancella la vita delle persone, segna l’esistenza di chi accetta di vedere cosa essa produce e decide di darne testimonianza a futura memoria, un mondo in cui chi è vivo e chi non lo è più possono continuare a tessere un dialogo amorevole. La particolare struttura e l’uso di diverse voci narranti, se da una parte, almeno inizialmente, ne rendono un po’ difficile la lettura, dall’altra costituiscono la cifra stilistica dell’autrice, grande tessitrice di trame narrative mai banali. Una grande scrittrice, amatissima in Ungheria e apprezzata in tutto il mondo, testimone di quasi un secolo di vita della storia del suo tormentato Paese. Muore nel 2007 mentre è intenta a svolgere l’attività a cui, oltre alla scrittura, si dedicava da sempre con immenso piacere… leggere.

Traduzione francese
Piera Negri

Une fille qui à l'âge de trois ans sait déjà lire et parle latin avec son père n'est pas une fille "normale" ... cependant ce particulier aspect atypique est l'anticipation du sens d'une vie longue et bien vécue, passée dans la recherche, le respect, dans la distillation de la parole au service de l'écriture comme miroir de la vie. Magda Szabó est née le 5 octobre 1917 à Debrecen, la deuxième ville de Hongrie et le berceau de la religion réformée. Le père et la mère sont deux intellectuels appartenant à la riche bourgeoisie et tous les deux, chacun avec ses propres passions et vocations, s'occupent de l'éducation de leur fille unique avec grand dévouement. Nous connaissons la première partie de la vie de l'écrivain grâce au récit autobiographique contenu dans Pour Elise, son dernier ouvrage publié en 2002, premier morceau d'une œuvre inachevée en plusieurs volumes qui aurait dû couvrir toute la durée de sa vie. Pour Elise, raconte l'enfance et l'adolescence de Magda dès sa naissance au 1935, date de la fin de ses études secondaires. Grâce à cette autobiographie romancée, nous pouvons connaître les personnages principaux de la famille, le climat social de la ville natale, le contexte culturel qui l'a nourrie, l'environnement spirituel qui a formé son horizon moral, dans le contexte de la situation historique après la Grande guerre, de laquelle la Hongrie, à la suite du traité de paix de Trianon, est sortie démembrée et mutilée. Dodi, comme on l'appelle en famille, est une petite fille curieuse, elle aime la connaissance, la culture classique, mais se laisse entraîner par l'imagination infinie de sa mère dans les territoires libres de l'imaginaire. Un esprit avec cette empreinte ne pouvait certainement pas avoir une vie facile dans les cours disciplinaires rigides fournis par les instituts d'enseignement de l'époque. Et ainsi Dodi subit les jugements sévères des professeurs qui ne tolèrent pas sa liberté de pensée et souffre de la dérision et de la marginalisation de ses camarades trop différentes d'elle. Un événement qui secoue fortement ses références émotionnelles est l'arrivée dans la famille de Cili, une orpheline de quatre ans, de son même âge, que les Szabó décident d'adopter. Cecilia, c'est le nom de la nouvelle venue, est victime de l’histoire : ses parents, en effet, sont morts lors de la fuite de Zenta en Voivodine, l'un des territoires pris à la Hongrie après la défaite subie lors de la Première Guerre mondiale. Au début, Dodi rejette la petite fille, mais en peu de temps les deux filles, reconnaissant la valeur de leur diversité, se trouvent complémentaires et se lient avec une profonde affection qui ne s'arrêtera même pas avec la mort prématurée de Cili. Même si sous forme d’autobiographie, la narration ne suit pas une tendance linéaire, mais, avec la maîtrise habituelle, Szabó procède par analepses et prolepses, nous accompagnant dans les allers-retours dans le temps avec une utilisation raffinée du langage, qui vient d’une familiarité ancienne et constante avec la parole. La matière autobiographique elle-même est au centre de Le Vieux Puits. Ici les chapitres traitent chacun d'un sujet comme une histoire en soi : parents, animaux, images, vie religieuse, arts, poésie, école, éducation sentimentale ...

Mais dans toute sa riche production, on reconnaît des échos et des transfigurations de moments qui ont marqué sa biographie. Et certaines étapes ont été vraiment douloureuses. Après avoir obtenu son diplôme en littérature classique, elle épouse Timor Szóbotka, écrivain et traducteur, et commence à enseigner dans des collèges et instituts privés. Les ambiances de cette dimension scolastique, vécue d'abord comme élève puis comme enseignante, sont présentes dans le roman de formation Abigail (1970) dans lequel la protagoniste, Giorgina dite Gina, orpheline de mère, est inexplicablement expulsée, par la volonté du père, de son nid domestique, une place privilégiée dans la riche Budapest, réchauffé par l'affection du père et de la gouvernante française. C’est le 1943, la Hongrie est sur le point d'être envahie par les troupes nazies et les nuages sombres de l'histoire se rassemblent également sur la vie de Gina et de son père. Sa nouvelle maison est un collège calviniste prestigieux mais sombre, le Matula, dans une ville de province, physiquement et culturellement éloignée de la ville de Budapest où elle a vécu. Gina (comme Magda dans la vie réelle) se rebelle à la nouvelle condition, lutte pour accepter les règles et s'intégrer, rejette la croyance de ses pairs qu'Abigail, la statue placée dans le jardin du collège, a la capacité de protéger les élèves à condition qu’elles n’en révèlent pas ses pouvoirs extraordinaires. En réalité, comme ils vont le découvrir Gina et qui lit le roman, l'Histoire avec la H majuscule pénètre dans la vie des personnages et la modifie, orientant leurs choix et leurs actions : c'est l'implication dans la Résistance hongroise qui a poussé le père à éloigner Gina de lui-même pour la protéger et même derrière la figure inquiétante d'Abigaïl, des forces bien plus réelles que celles "magiques" imaginées par les écolières bougent. Ce que Szabó nous dit à travers ce roman, c'est que nous n'échappons pas à la prise de l'histoire et que la compréhension retardée, partielle et superficielle de ce qui se passe produit des dommages irréparables, comme dans le cas de l'inadéquation manifestée par plusieurs Magyars face aux persécutions raciales contre la population juive hongroise. Magda elle-même, dans le rôle d'enseignante, a ressenti de première main la honte de ne pas savoir comment s'opposer aux lois raciales entrées en vigueur dans son pays après l'invasion allemande, elle n’a pas pu reconnaitre le prix à une de ses élèves, la meilleure en langue hongroise, parce qu’elle était juive. Pas seulement un roman de formation, donc, mais le témoignage d'un sentiment de faute individuelle et collective qui cherche l'expiation à travers l'écriture. Mais la carrière littéraire de Magda Szabó n'a pas commencé par la fiction, son monde intérieur s'est d'abord exprimé à travers un langage poétique. Nous sommes après la fin de la Seconde Guerre mondiale et, avec l'inclusion de la Hongrie dans le bloc des pays satellites de l'Union soviétique, son écriture « intimiste » n'est pas considérée répondante aux canons de la culture du régime. En 1949, le prix Baumgarten, qui venait de lui être décerné, lui fut révoqué et, dans une succession rapide, elle fut licenciée par le ministère de l'Éducation, exclue de tout poste officiel et contrainte de se replier sur l'enseignement primaire. Mais, contrairement à d'autres intellectuels hongrois, elle ne quitte pas son pays (comme Sándor Márai, par exemple) et continue d'écrire et de fermer dans les tiroirs des textes qui, en attendant des temps meilleurs, pour le moment elle réserve à son public de relations intimes et dignes de confiance, ne faisant jamais de compromis avec le régime.

Le premier fruit de cette écriture « clandestine », qui marque également la conversion de la poésie à la prose, est Fresque. Après 1956, le contexte politique change et cet ouvrage, écrit trois ans auparavant, peut voir le jour. Il est traduit en 40 langues et, clé de voûte de la reconnaissance internationale ultérieure de l'autrice, est apprécié et signalé par Herman Hesse. La fresque du titre est une fresque réelle, peinte il y a des années par Annuska, la protagoniste, artiste ratée, dont le dévoilement sert, dès les premières pages, à présenter les personnages ; mais l'histoire elle-même est une fresque de la Hongrie opprimée par le communisme où le régime limite la liberté d'expression, n'excluant pas sa forme artistique, et dans laquelle l'Église aussi est au service du pouvoir. Ce travail est donc significatif à la fois pour la compréhension de l'environnement culturel dans lequel l'écrivaine a grandi, imprégné de la foi et de l'éthique calvinistes, et pour la connaissance de la période historique dans laquelle les faits racontés se déroulent. Le roman se concentre sur la veille des funérailles de la mère d'Annuska, mais l'apparente simplicité de la situation est présentée à l'aide d'une structure narrative complexe qui montre les faits à travers les yeux des différents personnages et reconstruit les événements et les relations des membres de la famille avec la technique du flashback, de sorte que la diffusion progressive des détails permet de composer l'image complète et définitive seulement à la dernière page. Déjà dans ce premier roman brillent la beauté, la force et la grâce des personnages féminins : Mammina, la mère décédée, présentée comme un ange blond, Janka, la sœur de la protagoniste, dévouée au sacrifice, soumise à l'autoritarisme paternel mais véritable charnière de la famille, et Annuska qui incarne la liberté intellectuelle, l'aspiration artistique, la curiosité et les instances de la féminité, perçues comme dangereuses par les garants masculins de l'ordre patriarcal.

Les femmes, jeunes ou âgées, mariées ou célibataires, de tout statut social, sont des figures centrales les œuvres de Szabó, et si forte est l'envie d'entrer dans leur âme et de voir le monde avec leurs yeux que l'auteur n'hésite pas à relire l’histoire de l'Énéide en clé féminine. Le moment, (Creusaide), c'est le titre de l'ouvrage écrit en 1990 mais conçu nombreuses années avant, présente l'histoire de l'évasion de Troie en flammes du point de vue de Creusa, l'épouse d'Enée que Virgil exclut et annule, ne laissant sur la scène que la lignée : Anchise, Enée, Ascanio. Dans la fiction narrative, Szabó commence par la découverte d'un poème incomplet en vers par le poète imaginaire de l'époque augustéenne Sartorio Saboade qui célèbre les exploits de Creusa, survivante et qui a remplacé Énée sur le chemin du salut. Mais, en plus de cette réinterprétation originale du classique virgilien, le texte veut, une fois de plus, dénoncer la limitation de la liberté de création subie par l'écrivaine à l'époque du régime pro-soviétique de Mátyás Rákosi. Dans la fiction narrative, en effet, le poème de l'imaginaire Saboade est mis à l'index et le poète réduit au silence car il n'est pas organique au consensus construit autour du pouvoir d'Auguste, tout comme le cercle de la poésie "Nouvelle Lune" dont Szabó faisait partie lors de sa première production littéraire sous forme poétique. Les personnages féminins et les relations qu'ils tissent entre eux sont au centre de trois grands romans : La porte, le premier à faire connaître Szabó en Italie, La ballade d'Iza et L’autre Eszter. Dans L'Autre Eszter (1959), la protagoniste est la Eszter du titre, une actrice établie, qui a su s’émanciper d'une enfance de pauvreté matérielle et affective. Son antagoniste, sans le savoir ni vouloir l'être, est Angela, une ex-camarade d’école, plus chanceuse qu'elle étant riche, belle et heureuse, tout ce qu'Eszter n'est pas, mais qu’elle aurait voulu être, envers qui elle a pour toute la vie des sentiments d'envie, de ressentiment et de haine. Sous forme de monologue intérieur, Eszter se raconte et retrace sa vie, avec une grande conscience de ses états émotionnels que Szabó décrit avec une précision chirurgicale. Mais même ce personnage, qui a des caractéristiques désagréables et peut apparaitre antipathique, a ses raisons : elle n'était pas aimée et elle ne peut pas aimer. La solitude et l'incommunicabilité sont donc des thèmes centraux dans le roman, thèmes qui reviennent dans la suite La Ballade d'Iza (1963) : cette histoire a également deux figures féminines centrales, une mère âgée, récemment veuve, et une fille qui a gagné son autonomie à travers l'étude et la réalisation dans le travail. Après la mort de son père, Iza, médecin chef d'un hôpital de la capitale, pense qu’il est mieux pour sa mère est de ne pas rester seule dans le pays d'origine, mais de l'emmener vivre avec elle dans son appartement à Budapest. Le drame de la relation entre les deux femmes consiste en ce que, bien qu'étant liées par une profonde affection, elles sont incapables de communiquer réciproquement la nature de leurs sentiments et les raisons de leurs choix. Ce sont les thèmes complexes et puissants de l'ambivalence émotionnelle, de l'impossibilité de communiquer pleinement ses propres expériences, de la difficulté d'agir pour le bien de l'autre, thèmes qui reviennent à nouveau dans La porte. Ce roman aussi se concentre sur la relation entre deux femmes, Magda, l'écrivaine, narratrice, et Emerenc, une femme de chambre très particulière qui utilise son temps à offrir services qualifiés aux familles plus ou moins importantes de la ville. La question autobiographique est très évidente : Magda, la protagoniste, qui porte le même nom que l'auteur et qui comme elle a récemment été réhabilitée politiquement, est très occupée à l'extérieur de la maison pour présenter ses œuvres, participer à des événements publics et occuper des postes officiels où elle représente son pays à l'étranger. L'aide domestique lui est donc devenue indispensable. Mais ce ne sera pas la « maîtresse » qui choisira le « serviteur », mais le contraire, ce qui illumine immédiatement la stature du personnage d'Emerenc. Cette vieille dame, ostensiblement hostile à la modernité et au monde intellectuel, laconique et bizarre, cache derrière cette porte qui n’ouvre jamais aux voisins et aux connaissances, (la porte du titre, celle de sa maison) le distillat d'une vie dont les secrets ont des racines dans les événements historiques de la Hongrie au XXe siècle. L'écrivain aura enfin le privilège d'être mise au courant du mystère qui entoure l'existence d'Emerenc, mais, en essayant de lui sauver la vie, elle trahira la confiance de la vieille femme et finira par lui faire du mal en voulant lui faire du bien.

Il n'est pas possible de rendre compte de l'ensemble de la vaste production littéraire de l'auteur qui compte une cinquantaine d'œuvres qui vont de la poésie au théâtre, des romans à l'autobiographie et à la fiction pour l'enfance et l'adolescence. Mais il faut encore parler d'un roman : Via Katalin, l'œuvre la plus complexe de Szabó, pour certains le chef-d'œuvre, pour d'autres la moins réussie précisément à cause de sa conception la plus ambitieuse et hardie. Trois familles vivaient dans la rue Katalin à Budapest pendant la guerre : les Bíró, les Helds et les Elekes. Les garçons et les filles jouent ensemble, grandissent et vivent leurs premiers troubles amoureux. Une des familles est juive et, lorsque les raids et massacres antisémites commencent dans la ville, suite au meurtre des parents, les voisins tentent de sauver la petite Henriette. Mais leur tentative échoue et la petite fille meurt. Dans les années suivantes, alors que les vies de survivants continuent, elle redeviendra pour être encore présente en rue Katalin en tant qu'entité fantomatique, en souvenir éternel de la tragédie également vécue en Hongrie par des hommes et des femmes innocents, des garçons et des filles, enfants et jeunes filles, dont la seule faute était de naitre et appartenir à la lignée juive. C'est un roman choral dans lequel les traits identitaires des personnages émergent avec une grande vivacité à travers des sentiments et des impulsions de base tels que l'amour, l'ambition, la trahison, l'instinct de préservation de soi, le sentiment de culpabilité, la méchanceté, la tendresse. Rue Katalin est un monde in-seize où l'histoire, même si elle ne submerge pas et n'efface pas la vie des gens, marque l'existence de ceux qui acceptent de voir ce qu'elle produit et décident d'en témoigner pour la mémoire future, un monde dans lequel ceux-ci qui sont vivants et ceux qui ne le sont plus peuvent continuer à tisser un dialogue affectueux. La structure particulière et l'utilisation de différentes voix narratives, si d'une part, au moins au début, la rendent un peu difficile à lire, d'autre part elles représentent le code stylistique de l'auteur, grande tisseuse d'intrigues narratives jamais banales. Une grande écrivaine, très aimée en Hongrie et appréciée dans le monde entier, témoin de près d'un siècle de vie dans l'histoire de son tourmenté Pays. Elle est décédée en 2007 alors qu'elle était occupée dans l'activité à laquelle, en plus de l'écriture, elle s'était toujours consacrée avec un immense plaisir ... la lecture.

 

Traduzione inglese
Piera Negri

A girl who at the age of three can already read and speaks Latin with her father is not a "normal" girl ... yet this atypical aspect represents what will then be a long and well-lived life, spent in research, respect, distillation of the word at the service of writing as a mirror of life. Magda Szabó was born on 5 October 1917 in Debrecen, the second largest city in Hungary and cradle of the reformed religion. The father and mother are two intellectuals who belong to the wealthy bourgeoisie and both, each with their own passions and vocations, carefully take care of their only daughter’s growth and education. We know the first part of the writer's life thanks to the autobiographical story contained in For Elisa, her last work published in 2002, the first piece of a never completed work in several volumes expected to cover all her life. For Elisa tells of Magda's childhood and adolescence from her birth to 1935, when she finished her high school studies. Thanks to this fictional autobiography we can know the main characters of the family, the social climate of her hometown, the cultural context that nourished her, the spiritual environment that formed her moral horizon, on the background of the historical situation followed by the Great War, from which Hungary, following the Trianon Peace Treaty, emerged dismembered and mutilated. Dodi, as she is called in the family, is a curious child, she loves knowledge, classical culture, but let herself be led by her mother's infinite fantasy into the free territories of the imagination. A mind with such an imprinting certainly could not have an easy life in the rigid disciplinary courses provided by the scholastic institutions of the time. And so little Dodi suffers the severe judgments of the teachers who do not tolerate her freedom of thought and she suffers the derision and marginalization on the part of her companions who are too different from her. An event that powerfully shakes her emotional references is the arrival in the family of Cili, a four-year-old orphan, of her same age, whom the Szabó decide to adopt. Cecilia, this is the name of the newcomer, is a victim of history: her parents, in fact, died during the escape from Zenta in Voivodina, one of the territories taken from Hungary after the defeat suffered in the First World War. At first Dodi rejects the little one, but in a short time the two girls, recognizing the value of their diversity, find each other complementary and bond with a deep affection that will not end even with Cili's premature death. Even if in the form of autobiography, the narration does not follow a linear trend, but, with her usual skill, Szabó proceeds using analexys and prolixes, accompanying us back and forth in time with a refined use of the language, which comes from a ancient and constant familiarity with the word. The autobiographical matter itself is at the centre of The old well. Here each chapter deal with a topic as a story in itself: parents, animals, images, religious life, arts, poetry, school, sentimental education ...

But in all of his rich production we can recognize echoes and transfigurations of moments that have marked her biography. And some of the steps have been really painful. After graduating in classical literature, she married Timor Szóbotka, writer and translator, and she starts teaching in private colleges and institutes. The atmospheres of this scholastic dimension, experienced first as a student and then as a teacher, are present in the novel Abigail (1970) in which the protagonist, Giorgina called Gina, motherless, is inexplicably expelled, by her father, from the domestic nest, a privileged place in wealthy Budapest, warmed by the affection of the parent and the French governess. It is 1943, Hungary is being invaded by Nazi troops and the dark clouds of history are also gathering over the lives of Gina and her father. Her new home is a prestigious but gloomy Calvinist college, the Matula, in a provincial town, very far both physically and culturally from the city of Budapest where the teenager lived. Gina (like Magda in real life) rebels against the new condition, struggles to accept the rules and to integrate, rejects her peers’ beliefs that Abigail, the statue placed in the garden of the college, has the ability to protect the pupils as long as they do not reveal her extraordinary powers. Actually, as Gina and the readers of the novel will discover, the Story with a capital S penetrates into the life of the characters and modifies it, orienting their choices and actions: it is the involvement in the Hungarian Resistance that pushed the father to distance Gina from himself to protect her and even behind the disturbing figure of Abigail, there are forces much more real than the "magical" ones imagined by the boarders. What Szabó tells us through this novel is that we do not escape the grasp of history and that the delayed, partial and superficial understanding of what is happening produces irreparable damage, as in the case of the inadequacy as proven by many Magyars towards the racial persecutions against the Hungarian Jewish population. Magda herself, as teacher, felt first-hand the shame of not knowing how to oppose the racial laws came into force in her country after the German invasion, in fact she could not reward one of her students, the best in the Hungarian language, just because she was Jewish. Not only a bildungsroman, then, but testimony of an individual and collective sense of guilt looking for expiations through writing. But Magda Szabó's literary career did not begin with fiction, at first, she expressed her inner world through poetic language. We are after the end of the Second World War and, with the inclusion of Hungary in the block of the satellite countries of the Soviet Union, her “intimistic” writing is not considered matching the canons of the regime's culture.In 1949 the Baumgarten Prize, just been awarded to her, was revoked and, in quick succession, she was fired from the Ministry of Education, excluded from any official post and forced to fall back on elementary education. But, unlike other Hungarian intellectuals, she does not leave her country (such as Sándor Márai) and continues to write and close in drawers texts that, waiting for better times, she reserves at the moment for her most intimate and trustworthy listeners, never compromising with the regime.

The first fruit of this “clandestine” writing, which also marks the conversion from poetry to prose, is Affresco. After 1956 the political context changes and so this work, written three years earlier, can see the light. It is translated into 40 languages and, the keystone of the author's following international recognition, is appreciated and recommended by Herman Hesse. The fresco of the title is a real fresco, painted years earlier by Annuska, the protagonist, a failed artist, whose unveiling serves, from the very first pages, to present the characters; but the story itself is a fresco of Hungary oppressed by Communism in which the regime limits freedom of expression, not excluding its artistic form, and in which the Church is also at the service of power. This work is significant both for the understanding of the cultural environment in which the writer grew up, impregnated as it is with Calvinist faith and ethics, and for the knowledge of the historical period where the described facts take place. The novel focuses on the day before the funeral of Annuska's mother, but the apparent simplicity of the situation is presented using a complex narrative structure that shows the facts through the eyes of the different characters and reconstructs the events and relationships of the members of the family with the flashback technique, so that the gradual release of details composes the complete and definitive picture on the last page only. Already in this first novel the beauty, strength and grace of female characters shine: Mommy, the deceased mother, presented as a blond angel, Janka, the sister of the protagonist, devoted to sacrifice, subjected to paternal authoritarianism but a true cornerstone of family, and Annuska who embodies intellectual freedom, artistic aspiration, curiosity and the femininity requests, seen as dangerous by the male guarantors of the patriarchal order.

Women, young or old, married or single, of any social status, are central figures in Szabó's works, and so strong is the urge to enter their soul and see the world with their eyes that the author does not hesitate to read again the story of the Aeneid in a feminine key. The moment. Creusaide, this is the title of the work written in 1990 but conceived many years earlier, tells the story of the escape from Troy in flames from the point of view of Creusa, Aeneas’ wife that Virgil excludes and cancels, leaving only the male lineage on the scene: Anchises, Aeneas, Ascanius. In narrative fiction, Szabó starts with the discovery of an incomplete poem in verse by the imaginary poet of the Augustan age Sartorio Saboade who celebrates the exploits of Creusa, who survived and replaced Aeneas in the journey to salvation. But, in addition to this original reinterpretation of the Virgilian classic, the text wants, once again, to denounce the limitation to creative freedom suffered by the writer during the time of the pro-Soviet regime of Mátyás Rákosi. In the narrative fiction, in fact, the poem of the imaginary Saboade is put on the index and the poet reduced to silence because it is not organic to the consensus built around the power of Augustus, just as the circle of poetry "New Moon", of which Szabó was part, was dissolved at the time of her first literary production in poetic form. The female characters and the relationships they build between them are at the centre of three great novels: The door, the first to introduce Szabó in Italy, The ballad of Iza and The other Eszter. In The Other Eszter (1959) the protagonist is Eszter, an established actress, who was able to free herself from a childhood of material and emotional poverty. Her antagonist, without knowing or wanting to be, is Angela, a former schoolmate, more fortunate because rich, beautiful and happy, all what Eszter is not but wanted to be, towards whom she has feelings of envy, resentment and hate for all her life. As an inner monologue, Eszter talks about herself and retraces her life, with great awareness of her emotional states that Szabó describes with surgical precision. But even this character, who has disagreable characteristics and can be found unpleasant, has her reasons: she was not loved and cannot love. Solitude and incommunicability are therefore central themes in the novel, returned again in the The Ballad of Iza (1963): this story too has two main female figures, an elderly mother, recently widowed, and a daughter who has gained her autonomy through her studies and her job. After the death of her father, Iza, head doctor of a hospital in the capital, thinks that the best thing for her mother is not to leave her alone in her country of origin, but to take her to live with her in her flat in Budapest. The drama of the relationship between the two women consists in the fact that, despite being linked by a deep affection, they are unable to mutually communicate the nature of their feelings and the reasons for their choices. These are the complex and powerful themes of emotional ambivalence, the impossibility of fully communicating one's own experiences, the difficulty of acting for the good of the other person, themes that return again in La porta. This novel too focuses on the relationship between two women, Magda, the writer, storyteller, and Emerenc, a very particular maid who spends her time offering qualified services to various more or less important families in the city. The autobiographical matter is very evident: Magda, the protagonist, who has the same name as the author and like her has recently been politically rehabilitated, is very busy away from home to present her works, participate in public events and hold official positions to represent her country abroad. Domestic help has therefore become necessary. But she will not be the "mistress" to choose the "servant", but the opposite, just to immediately illuminate the stature of the character of Emerenc. This elderly lady, clearly hostile to modernity and the intellectual world, laconic and bizarre, hides behind that door that never opens to neighbours and acquaintances (the title’s door, that of her house) the distillation of a life whose secrets have roots in the historical events of Hungary in the twentieth century. The writer will finally have the privilege of being set apart from the mystery that surrounds the existence of Emerenc, but in an attempt to save her life, she will betray the trust the old woman placed in her and will end up hurting her trying to do the good to her.

It is not possible to summarize all the author's vast literary production which has about fifty works and ranges from poetry to theatre, from novels to autobiography and fiction for childhood and adolescence. But we still need to talk about a novel: Katalin Street, Szabó's most complex work, her masterpiece for some, for others the least successful because of the most ambitious and daring conception. Three families lived in Katalin Street in Budapest during the war: the Bíró, the Helds and the Elekes. Boys and girls play together, grow up and experience their first love troubles. One of the families is Jewish and, when the anti-Semitic raids and massacres begin in the city, after the killing of parents, the neighbours try to save little Henriette. But their attempt is unsuccessful and the little girl dies. In the following years, while the lives of those who survived continue to flow, she will return in Katalin Street as a ghost entity, in perpetual memory of the tragedy also experienced in Hungary by innocent men and women, boys and girls, children and girls, whose only fault was to be born and belong to the Jewish lineage. It is a choral novel in which the identifying traits of the characters emerge with great vividness through basic feelings and impulses such as love, ambition, betrayal, self-preservation instinct, sense of guilt, meanness, tenderness. Katalin Street is a world in sixteenmo where history, even if it does not overwhelm and erase people's lives, marks the existence of those who accept to see what it produces and decide to be witness for future memory, a world in which those who is alive and who is no longer can continue to weave a loving dialogue. The special structure and the use of different narrative voices, if on the one hand, at least initially, make it a bit difficult to read, on the other they constitute the stylistic code of the author, a great weaver of never banal narrative plots. A great writer, beloved in Hungary and appreciated all over the world, witness to almost a century of life in the history of her tormented Country. She died in 2007 while she is absorbed in carrying out the activity to which, besides writing, she has always dedicated herself with great pleasure ... reading.