Pauline García – Viardot
Barbara Belotti
Daniela Godel
È stata nutrita di musica e note fin dalla nascita. Con il padre Manuel García famoso tenore, la madre Joaquína Sitchez soprano, la sorella maggiore Maria Malibran, vera celebrità del bel canto e acclamata ovunque per le eccelse doti canore, era praticamente impossibile non avere un destino già stabilito. Così fin da piccola Pauline García, nata a Parigi nel 1821, studiò musica. E anche con immensa passione, sognando di diventare da grande una celebre pianista e compositrice. Ma alla morte prematura del padre, la madre le impose la carriera di cantante lirica e Pauline ubbidì abbandonando i suoi sogni e cominciando a studiare solo canto. Si preparò così a una carriera di palcoscenico che fu comunque piena di soddisfazioni e successi.
Carl Timoleon von Neff, Ritratto di Pauline García- Viardot, 1842
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A sedici anni il debutto a Bruxelles in un recital canoro e nel 1839 l’esordio nel teatro londinese del Covent Garden, nel ruolo di Desdemona nell’Otello di Gioacchino Rossini. Un vero trionfo e un tale successo che fu scritturata subito dal Théâtre des Italiens di Parigi nello stesso ruolo. Il direttore del teatro, il giornalista e scrittore Louis Viardot, presto diventò suo marito, sembra su consiglio di George Sand molto amica di Pauline, e lasciò la direzione teatrale per diventare manager e impresario della moglie. La voce da contralto di Pauline non poteva competere con quella fantasmagorica della sorella Maria ‒ nel frattempo prematuramente scomparsa ‒ ma la giovane cantante seppe trovare comunque la sua strada e il suo pubblico adorante grazie a doti interpretative straordinariamente drammatiche. Il compositore Camille Saint Saëns affermò che la sua voce evocava il gusto delle arance amare, non poteva essere definita delicata, argentina o vellutata, ma aveva i toni forti del dramma e delle forme epiche. Pauline sapeva incantare l’uditorio anche nelle parti non cantate, la sua presenza scenica, l’espressione del volto, l’enfasi dei gesti erano di tale livello che lo stesso Charles Dickens, dopo aver assistito a una sua interpretazione, scrisse che Pauline era dotata di una recitazione sublime. Una presenza scenica così non poteva non ispirare la sua amica George Sand che infatti, nel romanzo Consuelo, costruì il ruolo della protagonista ‒ una cantante lirica del Settecento ‒ proprio su di lei.
Pauline García- Viardot in abiti da scena
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Pauline García- Viardot |
La carriera di contralto si svolse soprattutto all’estero: all’inizio degli anni ’40 entrò a far parte della compagnia del Teatro Imperiale di San Pietroburgo, poi tra il 1848 e il 1855 fu scritturata dal Covent Garden di Londra, sempre con grande successo di pubblico e di critica; dal 1863 fino al 1870 si trasferì a Baden Baden con la famiglia, preferendola alla Francia dove non si esibì molto anche a causa della situazione politica che mal si conciliava con lo spirito liberale di Pauline. Durante il soggiorno in Russia strinse un legame fortissimo con lo scrittore Ivan Turgenev, che nelle biografie viene indicato come il suo secondo marito, accanto a Louis Viardot. Nessuno studio ha mai dimostrato la natura di questo rapporto, talmente profondo e sentito da durare una vita intera: Turgenev fu sempre accanto alla famiglia García Viardot, li seguì negli spostamenti dovuti alla carriera di Pauline, ne condivise le vicende esistenziali e, quando Louis e Ivan si ammalarono, Pauline fu vicina a entrambi con le stesse cure e la stessa dedizione fino alla morte. Il grande sogno di diventare una compositrice non si spense mai e, pur costretta a intraprendere un’altra strada, si circondò di musica e musicisti. Fu amica di Clara Schumann, di Chopin e, dopo l’abbandono della scena teatrale nel 1863, si dedicò, oltre che all’insegnamento, al suo amatissimo pianoforte e alla composizione, scrivendo musiche liriche per voce e pianoforte e opere da camera. L’amore per la musica fu talmente intenso che alla fine del suo percorso musicale londinese non ebbe indugi nell’impegnare una parte cospicua dei guadagni nell’acquisto della partitura originale del Don Giovanni di Mozart, ora conservata nella Bibliothèque Nationale di Parigi.
Il salotto musicale di casa García- Viardot
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Celebre fu il suo salotto intellettuale e musicale, dove le maggiori personalità dell’Europa della seconda metà dell’Ottocento si riunivano per omaggiarla e ascoltare musica di altissimo livello, compresi brani di Bach eseguiti grazie a un organo da camera costruito da Aristide Cavaillé-Coll. Nonostante il precoce allontanamento dai palcoscenici lirici, Pauline non abbandonò del tutto le esibizioni: le ultime apparizioni furono nel 1870 per la Rapsodia per contralto, che Brahms compose ispirandosi proprio alla voce di Pauline, e nel 1873 per l’oratorio Marie – Magdeleine di Jules Massenet. La lunga e intensa vita di Pauline García- Viardot si concluse nel 1910, quasi novantenne, assistita dall’ex allieva Mathilde de Nogueiras.
Traduzione francese
Ibtisam Zaazoua
Elle a été nourrie de musique et de notes dès sa naissance. Avec son père Manuel García, célèbre ténor, sa mère Joaquína Sitchez, soprano, et sa sœur aînée Maria Malibran, véritable célébrité du bel canto et acclamée partout pour ses dons vocaux exceptionnels, il était pratiquement impossible pour elle d’avoir un destin autre que celui qu’on lui avait tracé. Ainsi, dès son jeune âge, Pauline García, née à Paris en 1821, étudie la musique, et ce, avec une immense passion, rêvant de devenir une célèbre pianiste et compositrice. Mais après la mort prématurée de son père, sa mère lui impose la carrière de chanteuse lyrique, et Pauline obéit, abandonnant ses rêves pour se consacrer exclusivement au chant. Elle se prépare ainsi à une carrière sur scène, qui, malgré tout, sera remplie de satisfactions et de succès.
Carl Timoleon von Neff, Portrait de Pauline García- Viardot, 1842
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À seize ans, elle fait ses débuts à Bruxelles dans un récital vocal, puis en 1839, elle débute au théâtre du Covent Garden à Londres, dans le rôle de Desdémone dans l'Otello de Gioacchino Rossini. Un véritable triomphe, un tel succès qu'elle est immédiatement engagée par le Théâtre des Italiens à Paris pour le même rôle. Le directeur du théâtre, le journaliste et écrivain Louis Viardot, devient rapidement son mari, semble-t-il sur les conseils de George Sand, très amie de Pauline, et il abandonne la direction théâtrale pour devenir manager et impresario de sa femme. La voix de contralto de Pauline ne pouvait rivaliser avec celle de sa sœur Maria ‒ qui est morte prématurément ‒ mais la jeune chanteuse trouve néanmoins sa voie et son public adoré grâce à des talents d'interprétation extraordinairement dramatiques. Le compositeur Camille Saint-Saëns affirme que sa voix évoquait le goût des oranges amères, elle ne pouvait être qualifiée de délicate, argentée ou veloutée, mais elle possédait les tonalités fortes du drame et des formes épiques. Pauline savait envoûter son public même dans les parties non chantées ; sa présence scénique, l'expression de son visage, l'intensité de ses gestes étaient d'un tel niveau que Charles Dickens, après avoir assisté à une de ses performances, écrivit que Pauline avait une interprétation sublime. Une telle présence scénique ne pouvait que inspirer son amie George Sand, qui, dans son roman Consuelo, créa le personnage de la protagoniste ‒ une chanteuse lyrique du XVIIIe siècle ‒ basé sur elle.
Pauline García-Viardot en costumes de scène
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Pauline García- Viardot |
La carrière de contralto se déroule principalement à l'étranger : au début des années 1840, elle rejoint la compagnie du Théâtre impérial de Saint-Pétersbourg, puis entre 1848 et 1855, elle est engagée par le Covent Garden de Londres, avec un grand succès tant auprès du public que de la critique. De 1863 à 1870, elle s'installe à Baden-Baden avec sa famille, qu’elle préfère à la France où elle ne se produit pas beaucoup, en raison de la situation politique qui ne s’accordait pas avec l’esprit libéral de Pauline. Pendant son séjour en Russie, elle tisse un lien très fort avec l’écrivain Ivan Turgenev, qui dans les biographies est souvent désigné comme son second mari, aux côtés de Louis Viardot. Aucune étude n’a jamais prouvé la nature de cette relation, mais elle était si profonde et sincère qu’elle dura toute une vie. Turgenev resta toujours proche de la famille García-Viardot, la suivit dans ses déplacements dus à la carrière de Pauline, partagea leurs événements existentiels et, lorsque Louis et Ivan tombèrent malades, Pauline fut présente pour les soigner avec une même attention et dévouement jusqu'à leur décès. Le grand rêve de devenir compositrice ne s’éteint jamais, et bien que forcée de suivre une autre voie, elle s’entoure de musique et de musiciens. Elle fut amie avec Clara Schumann, Chopin et, après l’abandon de la scène théâtrale en 1863, elle se consacre, outre l'enseignement, à son pianoforte adoré et à la composition, écrivant des musiques lyriques pour voix et piano ainsi que des œuvres de chambre. L’amour de la musique était si intense qu’à la fin de son parcours musical à Londres, elle n’hésite pas à consacrer une partie importante de ses gains à l'achat de la partition originale du Don Giovanni de Mozart, aujourd’hui conservée à la Bibliothèque nationale de Paris.
Le salon musical de la maison García-Viardot
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Célèbre fut aussi son salon intellectuel et musical, où les plus grandes personnalités de l’Europe de la seconde moitié du XIXe siècle se retrouvaient pour l’honorer et écouter de la musique d’un niveau exceptionnel, y compris des morceaux de Bach joués grâce à un orgue de chambre construit par Aristide Cavaillé-Coll. Malgré son départ précoce des scènes lyriques, Pauline ne renonce pas complètement aux performances : ses dernières apparitions ont lieu en 1870 pour la Rhapsodie pour contralto, composée par Brahms en s’inspirant justement de la voix de Pauline, et en 1873 pour l'oratorio Marie-Magdeleine de Jules Massenet. La longue et intense vie de Pauline García-Viardot se termine en 1910, presque nonagénaire, entourée de l'ex élève Mathilde de Nogueiras.
Traduzione spagnola
Francesco Rapisarda
Fue alimentada con música y notas desde que nació. Con el padre Manuel García famoso tenor, la madre Joaquína Sitchez soprano, la hermana mayor María Malibran verdadera celebridad del bel canto y aclamada en todas partes por sus excelentes dotes de canto, era prácticamente imposible no tener un destino ya establecido. Así, desde pequeña Pauline García, nacida en París en 1821, estudió música. Y también con inmensa pasión, soñando con ser, una vez mayor, una famosa pianista y compositora. Pero a la muerte prematura de su padre, su madre le impuso la carrera de cantante lírica y Pauline obedeció abandonando sus sueños y comenzando a estudiar sólo canto. Así se preparó para una carrera de escenario que, sin embargo, estuvo llena de satisfacciones y éxitos.
Carl Timoleon von Neff, Retrato de Pauline García-Viardot, 1842
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A los dieciséis años debutó en Bruselas en un recital de canto y en 1839 en el teatro londinense del Covent Garden, en el papel de Desdémona en el Otello de Gioacchino Rossini. Un verdadero triunfo, y con tal éxito que la contrataron inmediatamente en el Théâtre des Italiens de París en el mismo papel. El director del teatro, el periodista y escritor Louis Viardot, pronto se convirtió en su esposo, según parece por consejo de George Sand muy amiga de Pauline, y dejó la dirección teatral para convertirse en manager y empresario de su esposa. La voz de contralto de Pauline no podía competir con la fantasmagórica voz de su hermana María ‒mientras tanto prematuramente desaparecida‒ pero la joven cantante supo encontrar su camino y un público que la adoraba gracias a sus dotes interpretativas extraordinariamente dramáticas. El compositor Camille Saint Saëns afirmó que su voz evocaba el sabor de las naranjas amargas, no podía definirse delicada, argentina o aterciopelada, pero tenía los tonos fuertes del drama y de las formas épicas. Pauline sabía encantar al auditorio incluso en las partes no cantadas, su presencia escénica, la expresión del rostro, el énfasis de los gestos eran de tal nivel que el mismo Charles Dickens, después de asistir a una interpretación suya, escribió que Pauline estaba dotada de una capacidad de interpretación sublime. Una presencia escénica así no podía no inspirar a su amiga George Sand, quien, en la novela Consuelo (1842-43), construyó el papel de la protagonista, una cantante lírica del siglo XVII, precisamente sobre ella.
Pauline García-Viardot con vestuario escénico
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Pauline García- Viardot |
Su carrera de contralto se desarrolló sobre todo en el extranjero: a principios de los años cuarenta entró a formar parte de la compañía del Teatro Imperial de San Petersburgo, luego entre 1848 y 1855 fue contratada en el Covent Garden de Londres, siempre con gran éxito tanto de público come de crítica; de 1863 a 1870 se trasladó a Baden con su familia, prefiriéndola a Francia, donde no actuó mucho debido a la situación política, que difícilmente se conciliaba con el espíritu liberal de Pauline. Durante su estancia en Rusia, estableció un vínculo muy fuerte con el escritor Ivan Turgueniev, a quien se refiere en sus biografías como su segundo esposo, junto a Louis Viardot. Ningún estudio ha demostrado nunca la esencia de esta relación, tan profunda y sentida como para durar toda una vida: Turgueniev estuvo siempre al lado de la familia García-Viardot, los siguió en los viajes debidos a la carrera de Pauline, compartió sus asuntos existenciales y, cuando Louis e Ivan se enfermaron, Pauline estuvo cerca de ambos con el mismo cuidado y la misma dedicación hasta la muerte. El gran sueño de ser compositora nunca se extinguió y, aunque obligada a tomar otro camino, se rodeó de música y de músicos y músicas. Fue amiga de Clara Schumann, de Chopin y, tras abandonar la escena teatral en 1863, se dedicó, además de a la enseñanza, a su amado piano y a la composición, escribiendo música lírica para voz y piano y obras de teatro y de cámara. El amor por la música fue tan intenso que al final de su trayectoria musical londinense no dudó en invertir una parte importante de sus ganancias en la compra de la partitura original de Don Giovanni de Mozart, actualmente conservada en la Biblioteca Nacional de París.
El salón musical de la casa García-Viardot
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Fue célebre su salón intelectual y musical, donde las principales personalidades de la Europa de la segunda mitad del siglo XIX se reunían para rendirle homenaje y escuchar música de altísimo nivel, incluyendo piezas de Bach interpretadas gracias a un órgano de cámara construido por Aristide Cavaillé-Coll. A pesar de su temprana retirada de los escenarios líricos, Pauline no abandonó por completo las actuaciones: las últimas apariciones fueron en 1870 para la Rapsodia para contralto, que Brahms compuso inspirándose precisamente en la voz de Pauline, y en 1873 para el oratorio Marie-Magdeleine de Jules Massenet. La larga e intensa vida de Pauline García-Viardot se concluyó en 1910, con casi noventa años, asistida por la ex alumna Mathilde de Nogueiras.