Marguerite Massart
Laura Bertolotti



Martina Zinni

 

Ricordata come la prima ingegnera belga, Marguerite Masssart conseguì la laurea in Ingegneria civile nel 1922 all'École Polytecnique dell'Ulb (Université libre de Bruxelles) e l'anno successivo quella jn Ingegneria elettrica a Liegi all'École Montefiore-Levi. Era nata il 19 settembre del 1900, a Bruxelles, in una famiglia in cui entrambi i genitori erano impegnati nel lavoro, il padre come rappresentante di una ditta metalmeccanica francese e la madre come responsabile di un emporio di strumenti in rame nel centro città. L'esempio dell'impegno lavorativo materno fu importante per Marguerite che, mostrando fin dall'infanzia uno spiccato interesse per le materie scientifiche, si iscrisse allo stesso liceo in cui aveva studiato suo fratello Arsene e scelse per sé un'occupazione in controtendenza con i tempi. Negli anni che seguirono la laurea si mosse in un universo prevalentemente maschile perché le donne ingegnere, in Belgio come altrove, si contavano ancora sulla punta delle dita di una mano, tuttavia questo fatto non le impedì di diventare segretaria dell'Association des Ingénieurs nel 1925 e ottenere un impiego all'Ufficio brevetti.

Di questo periodo è la sua partecipazione al convegno organizzato nel 1924 a Manchester dalla Società di ingegneria delle donne (Women's engineering society), in cui lesse un'importante relazione sulla corrente alternata dei motori. Marguerite Massart fece parte della Wes dal 1925, segnando anche questo primato per il suo Paese. La società era nata nel Regno Unito nel 1919 per riconoscere alle donne il ruolo che avevano ricoperto durante la Grande guerra e che veniva loro tolto per far posto agli uomini tornati dal fronte. Già nel 1935 ne facevano parte ingegnere provenienti da tutto il mondo. Si deve a questa organizzazione, che ha ormai festeggiato il centenario, l'istituzione della Giornata internazionale delle donne in ingegneria, a partire dal 23 giugno 2014.

Nel 1927 conobbe e sposò Gaspard Vynckier che gestiva con il fratello, a Bruxelles, un'impresa per la produzione di materiale elettrico. La coppia si stabilì a Gant e vi trasferì l'azienda che lì conobbe un notevole successo, forse giovandosi dell'esperienza maturata dai genitori di Marguerite nei campi del metallo e del rame. Dalla loro unione nacquero due figli, George Gaspard e Lucien Richard, a loro volta ingegneri nella vita adulta, secondo la tradizione familiare. Marguerite avviò poi e diresse una sua propria impresa per la lavorazione di metalli come alluminio, rame, zinco e altri. Nonostante gli impegni familiari e lavorativi non mancò di dedicarsi alla vita sociale e pubblica di Gant, ricoprendo un ruolo importante nella sede locale dell'associazione Soroptimist. Inoltre fondò la sezione cittadina della Federazione belga delle universitarie (Féderation belge des femmes universitaires) che storicamente si inserisce tra le formazioni femministe per la sua lotta contro le disuguaglianze di genere. Emerge da questo quadro la sempre grande attenzione di Marguerite per l'ambito tecnologico, unitamente all'impegno sociale rivolto alle donne per promuovere e diffondere al loro interno la cultura scientifica. Un'altra svolta nella sua vita la impresse quando, in seguito a un viaggio con il marito, entrambi ormai ritirati dall'attività lavorativa, arrivarono nel 1963 a Capo Verde, l'arcipelago nell'Oceano Atlantico. La visita li convinse che potevano installare un'impresa di desalinizzazione dell'acqua marina alimentata completamente da energia solare e così fecero.

Infine i coniugi sfruttarono una caratteristica del luogo per impostare un'altra attività, completamente diversa. Poiché alla compagnia South African Airways era interdetto lo spazio aereo degli Stati africani contrari all'apartheid, invece a Capo Verde non vigeva alcun divieto, allora i coniugi Vynckier costruirono una struttura per ospitare gli equipaggi che necessitavano di una sosta nei lunghi viaggi intercontinentali. In seguito tale struttura si ingrandì fino ad aprirsi al turismo ed esiste tuttora, coordinata da una loro nipote. Marguerite Massart si spense nel 1972, alcuni anni dopo il marito. Nella sua vita si mise in gioco in molti ambiti sperimentando la sua curiosità e seguendo le sue attitudini. Non è casuale che le sia stato intitolato, a Bruxelles, un istituto tecnico, l'Institute Mécanique et d'Électricité Marguerite Massart, una scuola di promozione sociale, fondata su criteri inclusivi per il progresso sociale, morale ed economico dei/delle giovani. Marguerite non tradì mai la sua attenzione al sociale, fin dalla giovinezza, scegliendo sempre una forma di solidarietà virtuosa volta a promuovere anche le donne in ambiti tradizionalmente a loro preclusi.

 

Traduzione francese

 

Reconnue comme la première ingénieure belge, Marguerite Massart est diplômée en Génie Civil en 1922 à l'École Polytechnique dell'Ulb (Université libre de Bruxelles) et l'année suivante en Génie Électrique à Liège à l'École Montefiore-Levi. Elle est née le 19 septembre 1900, à Bruxelles, dans une famille où les deux parents étaient engagés dans le travail, le père en tant que représentant d'une entreprise de menuiserie métallique française et la mère en tant que gérante d'un magasin d'outils en cuivre dans le centre-ville. L'exemple de l’engagement maternel dans le travail a été important pour Marguerite qui, montrant un vif intérêt pour les matières scientifiques depuis l'enfance, s'est inscrite dans le même lycée où son frère Arsène avait étudié et a choisi pour elle-même un métier en contraste avec son temps. Dans les années qui ont suivi son diplôme, elle a évolué dans un univers majoritairement masculin car les femmes ingénieures, en Belgique comme ailleurs, se comptaient encore sur le bout des doigts, ce qui ne l'a pas empêchée de devenir secrétaire de l'Association des Ingénieurs en 1925 et d’obtenir un emploi à l'Office des brevets.

De cette période est sa participation à la conférence organisée en 1924 à Manchester par la Société d’Ingénierie des femmes (Women's engineering society), dans laquelle elle a lu un important rapport sur le courant alternatif des moteurs. Marguerite Massart a fait partie de WES à partir de 1925, marquant également ce record pour son pays. La société était née au Royaume-Uni en 1919 pour reconnaître aux femmes le rôle qu'elles avaient joué pendant la Grande Guerre et qui leur était retiré pour faire place aux hommes revenus du front. Dès 1935, des ingénieures du monde entier en faisaient partie. Cette organisation, qui vient de fêter son centenaire, est à l'origine de la création de la Journée internationale des femmes ingénieures, à partir du 23 juin 2014.

En 1927, elle a rencontré et épousé Gaspard Vynckier qui, avec son frère, dirigeait une entreprise de production de matériel électrique à Bruxelles. Le couple s'est installé à Gant et y a transféré l'entreprise qui y a rencontré un succès considérable, profitant peut-être de l'expérience acquise par les parents de Marguerite dans les domaines de la métallurgie et du cuivre. De leur union sont nés deux enfants, George Gaspard et Lucien Richard, à leur tour ingénieurs dans la vie adulte, selon la tradition familiale. Marguerite a ensuite démarré et dirigé sa propre entreprise pour le traitement des métaux tels que l'aluminium, le cuivre, le zinc et autres. Malgré ses engagements familiaux et professionnels, elle n’a pas manqué de se consacrer à la vie sociale et publique de Gant, jouant un rôle important au sein du bureau local de l'association Soroptimist. Elle a également fondé la section en ville de la Fédération belge des femmes universitaires, qui fait historiquement partie des formations féministes pour sa lutte contre les inégalités de genre. De ce tableau ressort l'attention toujours grande de Marguerite au domaine technologique, ainsi que l'engagement social adressé aux femmes pour promouvoir et diffuser la culture scientifique en leur sein. Un autre tournant dans sa vie a été lorsque, suite à un voyage avec son mari, tous deux retraités à ce moment-là, ils sont arrivés au Cap-Vert, l'archipel de l'océan Atlantique, en 1963. La visite les a convaincus qu'ils pouvaient installer une entreprise de dessalement d'eau de mer entièrement alimentée par l'énergie solaire et c'est ce qu'ils ont fait.

Enfin, les époux ont exploité une caractéristique du lieu pour mettre en place une autre activité, tout à fait différente. Puisque la compagnie South African Airways était bannie de l'espace aérien des États africains opposés à l'apartheid et en revanche au Cap-Vert il n'y avait pas d'interdiction, alors le couple Vynckier a construit une structure pour loger les équipages qui avaient besoin d'une escale lors de longs voyages intercontinentaux. Plus tard, cette structure a été agrandie pour s'ouvrir au tourisme et existe toujours aujourd'hui, coordonnée par une de leurs nièces. Marguerite Massart est décédée en 1972, quelques années après son mari. Dans sa vie, elle s'est impliquée dans de nombreux domaines en expérimentant sa curiosité et en suivant ses attitudes. Ce n'est pas un hasard si un institut technique porte son nom à Bruxelles, l'Institut Mécanique et d'Électricité Marguerite Massart, une école de promotion sociale, fondée sur des critères inclusifs de progrès social, moral et économique des jeunes. Marguerite n'a jamais trahi son attention aux questions sociales, dès sa jeunesse, choisissant toujours une forme de solidarité vertueuse visant à promouvoir les femmes dans des domaines qui leur étaient traditionnellement fermés.

 

Traduzione inglese

 

Remembered as the first woman to become an engineer in Belgium, Marguerite Masssart graduated in Civil Engineering in 1922 from the École Polytecnique dell'Ulb (Université libre de Bruxelles) and the following year graduated in Electrical Engineering in Liège at the École Montefiore-Levi. She was born on September 19, 1900, in Brussels, in a family where both her parents worked outside the home - her father as the representative of a French engineering firm and her mother as the manager of a copper instruments emporium in the city center. The example of commitment to work set by her mother was important for Marguerite who, showing a keen interest in science from childhood, enrolled in the same high school where her brother Arsene had studied, and chose for herself an occupation that was unusual for the times. In the years that followed her degree she moved into a predominantly male universe because female engineers, in Belgium as elsewhere, could be counted on the fingers of one hand. However, this fact did not prevent her from becoming the Secretary of the Association des Ingénieurs in 1925, or from getting a job at the Patent Office.

Her participation in the conference organized in 1924 in Manchester by the Women's Engineering Society dates from this period, in which she read an important report on the alternating current motors. Marguerite Massart was a member of the WES from 1925, the first from her country. The association was born in the United Kingdom in 1919 to recognize women for the role they had played during the Great War, a role which was subsequently was taken away from them to make room for men who had returned from the front. As early as 1935, engineers from all over the world were part of it. This organization, which has now celebrated its centenary, was responsible for the establishment of the International Day of Women in Engineering, first celebrated June 23, 2014.

In 1927 she met and married Gaspard Vynckier who, with her brother, ran a company for the production of electrical equipment in Brussels. The couple settled in Gant and moved the company there. It enjoyed considerable success there, perhaps taking advantage of the experience gained by Marguerite's parents in the metal and copper fields. From their union two children were born, George Gaspard and Lucien Richard, who also became engineers in adult life, according to family tradition. Marguerite then started and ran her own business for the processing of aluminum, copper, zinc and other metals. Despite her family and work commitments, she did not fail to devote herself to Gant's social and public life, holding an important position in the local office of the Soroptimist association. She also founded the city section of the Belgian Federation of University Women (Féderation belge des femmes universitaires) which historically was one of the feminist organizations to first fight against gender inequalities. In this way, Marguerite's always great commitment to the field of technology emerged, together with a strong social commitment addressed to promoting women within the field of science. Another turning point in her life was when, as part of a trip with her husband, both by then retired from work, they arrived in 1963 in the Cape Verde Islands, an archipelago in the Atlantic Ocean. The visit convinced them that they could create a seawater desalination operation powered entirely by solar energy, and so they did.

Finally, the spouses exploited a characteristic of the place to set up another, completely different activity. The South African Airways company was banned from the airspace of African states opposed to apartheid, but in Cape Verde there was no such ban. So, the Vynckier couple built a structure to house the crews who needed a stop on long intercontinental journeys. Later this structure expanded to open up to tourism and still exists today, coordinated by one of their nieces. Marguerite Massart passed away in 1972, a few years after her husband. In her life she became involved in many areas by indulging her curiosity and following her interests. It is no coincidence that a technical institute was named after her in Brussels - the Institute Mécanique et d'Électricité Marguerite Massart, a school focused on the advancement of young women, founded on inclusive criteria, for the social, moral and economic progress of young women. Marguerite never betrayed her attention to social issues from her youth, always choosing a form of virtuous solidarity aimed at promoting women in areas traditionally closed to them.

 

Traduzione spagnola
Lizet Angulo

 

Marguerite Massar, recordada como la primera ingeniera belga, consiguió la licenciatura en Ingeniería Civil en 1922 en la École Polytecnique dell'Ulb (Université libre de Bruxelles) y al año siguiente otra en Ingeniería Eléctrica en Lieja en la École Montefiore-Levi. Nació el 19 de septiembre de 1900 en Bruselas, en una familia en la que ambos progenitores trabajaban; el padre como representante de una empresa metalúrgica francesa y la madre como responsable de un almacén de instrumentos de cobre en el centro de la ciudad. El ejemplo del trabajo materno fue importante para Marguerite que, mostrando desde la infancia un fuerte interés por las materias científicas, se matriculó en el mismo instituto donde había estudiado su hermano Arsene y eligió para sí un empleo en contra de la tendencia de su tiempo. En los años que siguieron a la licenciatura se movió en un universo predominantemente masculino porque las mujeres ingenieras, tanto en Bélgica como en otras partes, se contaban con los dedos de una mano, sin embargo, este hecho no le impidió convertirse en secretaria de la Association des Ingénieurs en 1925 y obtener un empleo en la Oficina de Patentes.

En 1924 participò a la conferencia organizada por la Sociedad de Ingeniería de la Mujer (Women’s engineering society, WES) en Manchester, en la que leyó un importante informe sobre la corriente alterna de los motores. Marguerite Massart formó parte de la WES desde 1925, marcando también este récord para su país. La sociedad había nacido en el Reino Unido en 1919 para reconocer a las mujeres el papel que habían desempeñado durante la Primera Guerra Mundial y que les fue arrebatado para hacer espacio a los hombres que habían regresado del frente. Ya en 1935 formaban parte de ella ingenieras procedentes de todo el mundo. Gracias a esta organización, que ha celebrado ya el centenario, se estableció el Día Internacional de la Mujer en Ingeniería, desde el 23 de junio de 2014.

En 1927 conoció a Gaspard Vynckier que, junto con su hermano, dirigía una empresa para la producción de materiales eléctricos en Bruselas, y se casó con él. La pareja se estableció en Gante y trasladó la empresa allí mismo, donde tuvo un notable éxito, quizás aprovechando la experiencia adquirida por los padres de Marguerite en el campo del metal y del cobre. De esta unión nacieron dos hijos, George Gaspard y Lucien Richard, a su vez ingenieros en la vida adulta, según la tradición familiar. Marguerite creó y dirigió mas adelante su propia empresa para el procesamiento de metales como aluminio, cobre, zinc y otros. A pesar de sus compromisos familiares y laborales no dejó de dedicarse a la vida social y pública de Gant, ocupando un papel importante en la sede local de la asociación Soroptimist. También fundó la sección ciudadana de la Federación Belga de Universidades (Féderation belge des femmes universitaires) que históricamente se inserta entre las formaciones feministas por su lucha contra las desigualdades de género. De este marco surge la gran atención de Marguerite hacia el ámbito tecnológico, junto con el compromiso social dirigido a las mujeres para promover y difundir entre ellas la cultura científica. Otro cambio en su vida fue cuando, después de un viaje con su esposo, ambos retirados ya de la actividad laboral, llegaron en 1963 a Cabo Verde, archipiélago del Océano Atlántico. Esta visita los convenció de que podían instalar una empresa desalinizadora de agua marina totalmente alimentada por energía solar, y asi lo hicieron.

Por último, los cónyuges aprovecharon una característica del lugar para establecer otra actividad, completamente diferente. Dado que la compania South African Airways tenía prohibido el espacio aéreo de los Estados africanos contrarios al apartheid, mientras que en Cabo Verde no existía ninguna prohibición, el matrimonio Vynckier construyó una estructura para albergar a las tripulaciones que necesitaban una parada en los largos viajes intercontinentales. A continuación, esta estructura se amplió hasta abrirse al turismo y sigue existiendo, coordinada por una de sus nietas. Marguerite Massart murió en 1972, unos años después de su marido. Durante su vida se involucró en muchos ámbitos, experimentando su curiosidad y siguiendo sus inclinaciones. No es casual que se le haya titulado un instituto técnico en Bruselas, el Institute Mécanique et d'Électricité Marguerite Massart, una escuela de promoción social, fundada en criterios inclusivos para el progreso social, moral y económico de la juventud. Marguerite nunca traicionó su atención a lo social, desde la juventud, eligiendo siempre una forma de solidaridad virtuosa dirigida a promover también a las mujeres en ámbitos tradicionalmente exclueyentes para ellas.

 

Laura Conti
Silvia Mari



Martina Zinni

 

Eroina della Resistenza, medica, ortopedica, politica impegnata prima nel Partito Socialista italiano e poi in quello Comunista, avanguardia dell’ecologia e della difesa dell’ambiente come le conosciamo oggi. Laura Conti, nata a Udine il 31 marzo del 1921 e morta a Milano il 25 maggio del 1993, è icona di mille forme di impegno pubblico per il proprio Paese e per la collettività, tutte accomunate dal filo rosso di una forte passione e di un’ ostinata speranza. Internata al campo di transito di Bolzano riesce ad evitare la deportazione. Tornata libera conseguirà la laurea. Tra i suoi incarichi principali ricordiamo quello di segretaria della Casa della Cultura, la direzione dell’associazione Gramsci e la fondazione della Lega per l’ambiente (Legambiente come la conosciamo oggi). Nel 1987 sarà eletta come deputata e lavorerà, tra le altre cose, ad una legge sulla regolamentazione della caccia. C’è anche una Laura Conti scrittrice di opere che le varranno fama internazionale, saggistica ma non solo in cui ripercorre disastri ambientali drammaticamente celebri della nostra storia e li denuncia in una narrazione diventata emblematica con Visto da Seveso e Una lepre con la faccia di bambina che ricordano la nube di diossina che dalla fabbrica Icmesa, a nord di Milano, travolse la popolazione di Seveso. Un caso eclatante e paradigmatico degli errori fatti sul territorio, «della mancanza di controlli pubblici contro lo strapotere degli interessi privati ― come lei stessa diceva ― dell’impotenza della pubblica amministrazione di un paese, pur industriale e civile, come l’Italia, di fronte a un disastro ecologico imprevisto, ma non imprevedibile».

Libertà, spirito critico, autonomia e un ambientalismo dal sapore antico caratterizzano tutta la vita di Laura Conti. «In casa non si occupavano di spiegarmi le cose ― racconta lei stessa, come si legge sull’Enciclopedia delle donne ― avevo tutti i libri a mia disposizione, non avevo che da attingere agli scaffali, liberamente, prima ancora di andare a scuola». Laura Conti vive la sua epoca pienamente, ma anticipa senz’altro i tempi con il suo incessante impegno per la promozione di una cultura dell’ambiente che fino ad allora sembrava non esistere. Il suo ambientalismo era fatto soprattutto di divulgazione: in questo solco vanno inseriti i suoi lavori fra cui Che cos’è l’ecologia (Mazzotta, 1977): «La vita – scriveva – se fabbrica una molecola complessa, fabbrica anche la molecola di un enzima che la degrada. Ma non fabbrica enzimi per molecole sconosciute. Per ogni molecola che si costruisce c’è un enzima che la distrugge, è una legge biologica senza eccezioni, e la si ritrova all’interno di ogni singolo organismo come pure nel rapporto tra organismi diversi. Se ci fosse stata anche una sola molecola fabbricata da un organismo vivente e capace di sfuggire alla degradazione, oggi il mondo ne sarebbe colmo». E ancora Imparare la salute (Zanichelli) scritto nel 1983. Ma il debutto letterario era già avvenuto prima con La condizione sperimentale sull’esperienza di prigionia e prima ancora con Cecilia e le streghe, con cui nel 1963 aveva vinto il premio Pozzale. Segno di una passione profonda che veniva da lontano. C’è in Laura Conti un’energica tensione dialettica tra la volontà di rompere stereotipi e usi consolidati, a partire dal suo impegno politico e dalla sua stessa formazione personale, e uno sguardo rivolto all’antico che non c’è più. L’ambiente sognato e offerto a lettrici e lettori è infatti il ritratto di una natura da rispettare, da non brutalizzare con interventi violenti e irrispettosi, di un’armonia perduta. Non si dirà mai scienziata ma studiosa di ecologia. E con questo spirito oltre a Seveso scenderà in piazza con il movimento femminista nei giorni tristi e spaventosi di Chernobyl. Nel suo impegno c’era questa componente di forte umanità, che ha appunto il sapore di un mondo antico con i suoi equilibri e la sua armonia da recuperare e preservare. In lei l’ecologia e l’ambientalismo si univano necessariamente alla virtù politica, all’impegno per il prossimo e per la società. Lo descriveva lei stessa con queste parole: «Pur trovando affascinante lo studio, penso che sia importante anche agire ed operare. Per questo motivo ho deciso di fare politica: non basta studiare, bisogna anche darsi da fare». Senza dubbio anche gli studi in medicina le avevano consegnato questa propensione all’aiuto, al soccorso dei singoli e l’esperienza politica non poteva che esservi profondamente connessa.

Come molte donne, nella prima giovinezza Laura Conti aveva costruito la propria esistenza in una ribellione rispetto alla propria madre che da maestra aveva rinunciato al lavoro per adeguarsi al modello paterno, un uomo intellettualmente onesto che però restava «un tiranno della peggior specie». È in tale rottura interiore da quel modello familiare diffuso al tempo che questa donna coraggiosa e di forte spirito critico costruisce la sua libertà e da lì nascerà la sua visione allargata al bene comune. Nel 1986 riceve il Premio Minerva per la ricerca scientifica dalle mani di Rita Levi Montalcini. «La scienza è stata un divertimento che mi è piaciuto, mentre penso sia più meritevole chi, cominciando come partigiana, ha poi cercato di salvare il sistema vivente – queste sono le parole della grande scienziata per Laura Conti – occupandosi di problemi così importanti come quello ecologico». Non c’è dubbio che la sua figura, come per tante altre donne che celebri e dirompenti sono state davvero per la storia del nostro Paese, sia caduta in una sorta di damnatio memoriae. Un convegno sulla sua attività a Milano nel 2006, una rappresentazione teatrale nel 2012 e una via la ricorda a Bolzano. Due giorni di studio le sono stati dedicati a Roma, nell’ottobre 2011 dall’associazione Donne e scienza presso la Casa internazionale delle donne. Un premio giornalistico porta il suo nome e alcune università, come l’ateneo di Bari, promuovono un premio a lei intitolato. Ma non è abbastanza, da “maestra dell’ambiente” dovrebbe avere un ruolo cruciale nei percorsi di istruzione obbligatoria, ad esempio. A Laura Conti la popolazione italiana deve l’aver compreso che l’ecologia non è solo fatta di piante e preservazione di specie animali, ma di lavoro, di periferie e di fabbriche. Anche quando ruppe con la Lega per l’ambiente il suo impegno continuò con saggi, convegni, conferenze nonostante una salute sempre più precaria.

Tutto era iniziato sbirciando tra i libri di casa, pescando, tra i molti che appesantivano gli scaffali, la biografia di Marie Curie. Quel giorno era nata la curiosità per la scienza e il fascino che avrebbe avuto per tutta la vita su Laura Conti. Insieme a questo c’era quel senso di giustizia che, giovanissima, l’avrebbe portata nel gennaio del 1944 a entrare a far parte del Fronte della gioventù, la più importante organizzazione giovanile partigiana. «Avevo molta paura, ma al contempo avevo la sensazione che il mondo fosse troppo piccolo per albergare i nazisti e me, che fosse persino necessario morire, perché se i nazisti avessero trionfato, il mondo non avrebbe più avuto attrattive». Era lo stesso mondo, più giusto e pieno di bellezza, che Laura Conti ha raccontato lungo tutta la vita nel suo impegno per l’ambiente, nella sua testimonianza attiva per difenderlo e per proteggerlo. Ad ogni costo e fino all’ultimo strenuamente. La morte arrivò all’improvviso mentre era al lavoro su un nuovo libro.

Fonti

L’enciclopedia delle donne

Oggi Scienza

Anpi

Siti di Camera e Senato

Rassegna di articoli riviste

 

Traduzione francese

 

Héroïne de la Résistance, médecin, orthopédiste, politicienne engagée d’abord au Parti socialiste italien puis au Parti communiste, avant-garde de l’écologie et de la défense de l’environnement comme nous les connaissons aujourd’hui. Laura Conti, née à Udine le 31 mars 1921 et décédée à Milan le 25 mai 1993, elle est l’icône de mille formes d’engagement public pour son pays et pour la collectivité, toutes unies par le fil rouge d’une forte passion et d’un espoir obstiné. Internée au camp de transit de Bolzano, elle parvient à éviter la déportation. Elle obtiendra son diplôme. Parmi ses tâches principales, citons celle de secrétaire de la Maison de la Culture, la direction de l’association Gramsci et la fondation de la Ligue pour l’environnement (Legambiente telle que nous la connaissons aujourd’hui). En 1987, elle sera élue députée et travaillera, entre autres, à une loi sur la réglementation de la chasse. Il y a aussi une Laura Conti auteur d’œuvres qui lui vaudra une renommée internationale, essais, mais pas seulement, où elle retrace les désastres environnementaux dramatiquement célèbres de notre histoire et les dénonce dans un récit devenu emblématique avec Vue de Seveso et Un lièvre avec le visage d’une petite fille rappelant le nuage de dioxine de l’usine Icmesa, au nord de Milan, elle envahit la population de Seveso. Un cas éclatant et paradigmatique des erreurs commises sur le territoire, «de l’absence de contrôles publics contre la domination des intérêts privés comme elle le disait elle-même de l’impuissance de l’administration publique d’un pays, même industriel et civil, comme l’Italie, face à une catastrophe écologique imprévue mais non imprévisible».

La liberté, l’esprit critique, l’autonomie et un environnement au goût ancien caractérisent toute la vie de Laura Conti. «Chez elle, on ne s’occupait pas d’expliquer les choses elle-même, comme on lit dans l’Encyclopédie des femmes, j’avais tous les livres à ma disposition, je n’avais qu’à puiser dans les étagères, librement, avant même d’aller à l’école». Laura Conti vit pleinement son époque, mais anticipe certainement son temps avec son engagement incessant pour la promotion d’une culture de l’environnement qui jusque-là semblait ne pas exister. Son environnementalisme était fait surtout de vulgarisation : dans ce sillon il faut insérer ses travaux parmi lesquels Ce qu’est l’écologie (Mazzotta, 1977) : «La vie - écrivait-elle - si elle fabrique une molécule complexe, elle fabrique aussi la molécule d’une enzyme qui la dégrade. Mais elle ne fabrique pas d’enzymes pour des molécules inconnues. Pour chaque molécule que l’on construit, il y a une enzyme qui la détruit, c’est une loi biologique sans exception, et on la trouve à l’intérieur de chaque organisme individuel ainsi que dans la relation entre différents organismes. S’il y avait eu une seule molécule fabriquée par un organisme vivant et capable d’échapper à la dégradation, aujourd’hui le monde en serait comblé». Et encore Apprendre la santé (Zanichelli) écrit en 1983. Mais le début littéraire avait déjà eu lieu auparavant avec La Condition expérimentale sur l’expérience de la captivité et avant cela avec Cecilia et les sorcières, avec lesquelles elle avait remporté le prix Pozzale en 1963. Signe d’une passion profonde qui venait de loin. Il y a chez Laura Conti une tension dialectique énergique entre la volonté de briser les stéréotypes et les usages consolidés, à partir de son engagement politique et de sa propre formation personnelle, et un regard tourné vers l’ancien qui n’existe plus. L’environnement rêvé et offert aux lectrices et aux lecteurs est en effet le portrait d’une nature à respecter, à ne pas brutaliser par des interventions violentes et irrespectueuses, d’une harmonie perdue. On ne dira jamais scientifique mais spécialiste de l’écologie. Et avec cet esprit en plus de Seveso elle descendra dans la rue avec le mouvement féministe dans les jours tristes et effrayants de Tchernobyl. Dans son engagement, il y avait cette composante de forte humanité, qui a précisément la saveur d’un monde antique avec ses équilibres et son harmonie à récupérer et à préserver. En elle, l’écologie et l’environnementalisme s’unissaient nécessairement à la vertu politique, à l’engagement pour le prochain et pour la société. Elle le décrivait elle-même avec ces mots : «Tout en trouvant l’étude fascinante, je pense qu’il est important aussi d’agir et d’opérer. C’est pourquoi j’ai décidé de faire de la politique : il ne suffit pas d’étudier, il faut aussi se mettre au travail». Sans doute les études en médecine lui avaient-elles aussi donné cette propension à l’aide, au secours des individus et l’expérience politique ne pouvait qu’y être profondément liée.

Comme beaucoup de femmes, dans sa jeunesse Laura Conti avait construit son existence dans une rébellion par rapport à sa mère qui, en tant qu’enseignante, avait renoncé au travail pour s’adapter au modèle paternel, un homme intellectuellement honnête qui restait «un tyran de la pire espèce». C’est dans cette rupture intérieure de ce modèle familial diffusé au temps que cette femme courageuse et de fort esprit critique construit sa liberté et de là naîtra sa vision élargie au bien commun. En 1986, elle reçoit le prix Minerva pour la recherche scientifique des mains de Rita Levi Montalcini. «La science a été un plaisir que j’ai aimé, alors que je pense qu’elle est plus digne qui, commençant comme partisane, puis elle a essayé de sauver le système vivant - ce sont les mots de la grande scientifique pour Laura Conti - en s’occupant de problèmes aussi importants que celui écologique ». Il ne fait aucun doute que sa figure, comme pour tant d’autres femmes qui célèbrent et bouleversent vraiment l’histoire de notre pays, est tombée dans une sorte de damnatio memoriae. Un congrès sur son activité à Milan en 2006, une représentation théâtrale en 2012 et une rue la rappelle à Bolzano. Deux jours d’études lui ont été consacrés à Rome, en octobre 2011 par l’association Femmes et Sciences à la Maison internationale des femmes. Un prix de journalisme porte son nom et certaines universités, comme l’université de Bari, promeuvent un prix qui lui est dédié. Mais ce n’est pas suffisant, en tant que "maîtresse de l’environnement", elle devrait jouer un rôle crucial dans les filières d’enseignement obligatoire, par exemple. Pour Laura Conti, la population italienne doit avoir compris que l’écologie n’est pas seulement faite de plantes et de préservation d’espèces animales, mais de travail, de banlieues et d’usines. Même quand elle rompit avec la Ligue pour l’environnement, son engagement continua par des essais, des conférences, malgré une santé de plus en plus précaire.

Tout avait commencé en fouillant dans les livres de la maison, en pêchant, parmi les nombreux qui pesaient les étagères, la biographie de Marie Curie. Ce jour-là était née la curiosité pour la science et la fascination qu’elle aurait eu toute sa vie sur Laura Conti. Avec cela, il y avait ce sens de la justice qui, très jeune, l’aurait amenée en janvier 1944 à faire partie du Front de la Jeunesse, la plus importante organisation de jeunes partisans. «J’avais très peur, mais en même temps j’avais le sentiment que le monde était trop petit pour héberger les nazis et moi, qu’il fallait même mourir, car si les nazis triomphent, le monde n’aurait plus d’attrait». C’était le même monde, plus juste et plein de beauté, que Laura Conti a raconté tout au long de sa vie dans son engagement pour l’environnement, dans son témoignage actif pour le défendre et le protéger. Quoi qu’il en coûte, et jusqu’au bout, avec acharnement. La mort arriva soudainement alors qu’elle travaillait sur un nouveau livre.

Sources

L’encyclopédie des femmes

Aujourd’hui Science

Anpi

Sites de la Chambre et du Sénat

Revue d’articles révisés

 

Traduzione inglese
Syd Stapleton

 

A heroine of the Resistance, medical doctor, orthopedic, politician engaged first in the Italian Socialist Party and then in the Communist Party, and a leader of ecological and environmental protection as she is known today. Laura Conti, was born in Udine on March 31, 1921 and died in Milan on May 25, 1993, and is an icon of a thousand forms of public commitment for her country and for the community, all united by the common thread of a strong passion and a stubborn hope. During World War II, she was interned in the transit camp in Bolzano but managed to avoid deportation. Once she was free, she pursued her education. Her main roles included that of secretary of the House of Culture, leadership of the Gramsci association, and the foundation of the League for the Environment (Legambiente as we know it today). In 1987 she was elected as a deputy and she worked on, among other things, a law on the regulation of hunting. There is also a Laura Conti who became a writer of works that won her international fame - non-fiction, but not only, in which she retraced dramatically famous environmental disasters of our history and denounced them in a narrative that has become emblematic. Among these works are Seen from Seveso and A Hare With the Face of a Child which detailed the horrors of the dioxin cloud, from the ICMESA factory north of Milan, that overwhelmed the population of Seveso. This was a glaring and paradigmatic case of the failures to safeguard the environment, "of the lack of public controls against the excessive power of private interests” – and, as she herself said – “of the powerlessness of the public administration of a country like Italy, both industrial and civil, to face an unforeseen, but not unforeseeable, ecological disaster.”

A free and critical spirit, autonomous, with an environmentalism with an ancient flavor – these things characterize the whole life of Laura Conti. "At home they didn.t explain things to me,” she says, as we read in the Encyclopedia of Women, “I had all the books at my disposal, I only had to pull them from the shelves, freely, as I did even before going to school." Laura Conti lived her time fully, but she certainly anticipated her times with her relentless commitment to promoting a culture of the environment that until then seemed not to exist. Her environmentalism was, above all, committed to explanations, and among her works in this area is Che cos'è l'ecologia [What is Ecology] (Mazzotta, 1977). In it, she wrote, "If life manufactures a complex molecule, it also manufactures the molecule of an enzyme that degrades it. But it doesn't manufacture enzymes for unknown molecules. That for each molecule that’s built there is an enzyme that destroys it, is a biological law without exception, and it is found within each individual organism as well as in the relationship between different organisms. If there had been even a single molecule manufactured by a living organism and capable of escaping degradation, today the world would be filled with it.” And another such work is Imparare la salute [Learn About Health] (Zanichelli) written in 1983. But her literary debut had already taken place, first with La condizione sperimentale [The Experimental Condition] on her experience of imprisonment, and before that with Cecilia e le streghe [Cecilia and the Witches], with which she won the Pozzale prize in 1963. Sign of a deep passion that came from afar. In Laura Conti there is an energetic dialectical tension between the desire to break stereotypes and established customs, starting from her political commitment and her own personal training, and a look at the past that no longer exists. The environment dreamed of and offered to readers is the portrait of a nature to be respected, of a lost harmony not to be brutalized with violent and disrespectful interventions. She never called herself a scientist, but rather a scholar of ecology. And with this spirit, in addition to Seveso, she took to the streets with the feminist movement in the sad and scary days of Chernobyl. In her commitment there was a component of strong humanity, which has the flavor of an ancient world with its balance and harmony to be recovered and preserved. In her, ecology and environmentalism were necessarily combined with political virtue, with commitment to others and to society. She described it herself with these words, “While I find study fascinating, I think it is also important to take action and to work. For this reason I decided to go into politics. Studying is not enough - we must also take action.” Undoubtedly, her medical studies had given her a propensity to help, to come to the aid of individuals, and her political experience could only be deeply connected to that.

Like many women, in her early youth Laura Conti had built her existence in a rebellion against her mother who, as a teacher, had given up her job to adapt to her father's model, an intellectually honest man who, however, remained "a tyrant of the worst kind". It was in this break from that familiar model, widespread at the time, that this courageous woman with a strong critical spirit built her freedom, and from there that her vision committed to the common good was born. In 1986 she received the Minerva Prize for scientific research from the hands of Rita Levi Montalcini. "Science was a pastime that I liked, while I think those are more deserving who, starting as partisans, have tried to save the living system - dealing with such important problems as that of the ecology," - these are the words of the great scientist for Laura Conti. There is no doubt that her figure, like so many other famous and disruptive women who have truly been part of the history of our country, has fallen into a sort of damnatio memoriae. A conference on her activities in Milan in 2006, a theatrical performance in 2012 and a street is named after her in Bolzano. Two days of study were dedicated to her in Rome, in October 2011 by the Women and Science Association at the International Women's House. A journalistic award bears her name and some universities, such as the University of Bari, promote an award named after her. But that is not enough. As the "teacher of the environment," she should play a central role in compulsory education, for example. The Italian population owes to Laura Conti an understanding that ecology is not just made up of plants and the preservation of animal species, but of work, suburbs and factories. Even when she broke with the Lega per l’ambiente, her commitment continued with essays, meetings, and conferences despite her increasingly precarious health.

It was all started by her peering through the books of her childhood house, finding, among the many that weighed down the shelves, the biography of Marie Curie. That day was the birth, for Laura Conti, of the curiosity for and the fascination with science that she would have for a lifetime. Along with this there was that sense of justice that led her, in January 1944, very young, to join the Youth Front, the most important partisan youth organization. "I was very afraid, but at the same time I had the feeling that the world was too small to house the Nazis and me, that it was necessary even to die, because if the Nazis had triumphed, the world would no longer have any attraction." It was that same world, more just and full of beauty, that Laura Conti talked about throughout her life, in her commitment to the environment, and in her active struggle to defend and protect it. Strenuously, at any cost, and up to the last. Death came suddenly, while she was at work on a new book.

Sources

L’enciclopedia delle donne

Oggi Scienza

Associazione Nazionale Partigiani d'Italia

Chamber and Senate sites

Review of magazine articles

 

Traduzione spagnola
Erika Incatasciato

 

Heroína de la Resistencia, médica, ortopédica, política involucrada primero en el Partido Socialista italiano luego en el Comunista, vanguardia de la ecología y de la protección medioambiental como la pensamos hoy en día. Laura Conti, nacida en Udine el 31 de marzo de 1921 y fallecida en Milán el 25 de mayo de 1993, es icono de mil formas de servicio público para su país y la colectividad, todas unidas por el hilo rojo de una fuerte pasión y obstinada esperanza. Internada en el campo de tránsito de Bolzano, logró evitar la deportación. Al volver libre se graduó. Entre sus principales cargos mencionemos el de secretaria de la Casa de la Cultura, la dirección de la asociación Gramsci y la fundación de la Lega per l’ambiente (Legambiente como la conocemos hoy en día). En el 1987 será elegida diputada y trabajará, entre otras cosas, a una ley sobre la legislación de regulación de la caza. También hay una Laura Conti escritora de obras que le valdrán fama internacional, no solo ensayos, donde narra los desastres medioambientales, dramáticamente famosos en la historia italiana que denuncia en una narración icónica con Visto da Seveso y Una Lepre con la faccia di bambina, los cuales nos recuerdan la nube de dioxina de la fábrica Icmesa, que envolvió a la población de Seveso, en el Norte de Milán. Un caso flagrante y paradigmático de los errores cometidos en el territorio, «de la falta de controles públicos contra el poder excesivo de los intereses privados –como dijo ella misma–, de la impotencia de la administración pública de un país, aunque industrializado y civil, como Italia, delante a un desastre ecológico inesperado, pero no imprevisible».

Libertad, espíritu crítico, autonomía y un ambientalismo de sabor antiguo caracterizaron toda la vida de Laura Conti. «En Casa no se ocupaban de explicarme las cosas –como ella misma cuenta– como se lee en la Enciclopedia delle donne– tenía todos los libros a mi disposición, no tenía más que recurrir a los estantes, libremente, incluso antes de ir a la escuela». Laura Conti vive su época plenamente, pero se anticipa sin duda alguna a los tiempos con su continuo esfuerzo en la promoción de una cultura medioambiental que hasta entonces parecía no existir. Su ambientalismo sobre todo era de divulgación: en esta línea se insertan trabajos suyos como Che cos’è l'ecologia (Mazzotta, 1977): «Si la vida –escribía– fabrica una molécula compleja, también fabrica la molécula de una enzima que la degrada. Pero no fabrica enzimas para moléculas desconocidas. Para cada molécula que se construye, hay una enzima que la destruye, es una ley biológica sin excepciones, y se encuentra dentro de cada organismo al igual que en la relación entre distintos organismos. Si solo hubiera existido una molécula fabricada por un organismo vivo y capaz de escapar de la degradación, hoy el mundo estaría lleno de ella». También escribió Imparare la Salute (Zanichelli) en el 1983; sin embargo, el debut literario ya había tenido lugar antes con La condizione sperimentale sobre su experiencia de cautiverio e incluso antes con Cecilia e le streghe, con el cual en 1963 fue ganadora del premio Pozzale. Símbolo de una profunda pasión que venía de lejos. Hay en Laura Conti una enérgica tensión dialéctica entre la voluntad en romper estereotipos y costumbres, desde su participación política y su formación personal, y una mirada hacia lo antiguo que ya no existe. El lugar soñado y ofrecido a las lectoras y lectores es, en efecto, la imagen de una naturaleza que hay que respetar, que no hay que brutalizar con intervenciones violentas o irrespetuosas, con una armonía perdida, . Nunca se reconoce científica, sino estudiosa de la ecología. Y con este espíritu además de hacerlo en Seveso, saldrá a la calle con el movimiento feminista en los días tristes y aterradores de Chernóbil. En su dedicación había un componente de fuerte humanidad, el cual tiene precisamente el sabor de un mundo antiguo con sus equilibrios y su armonía por recuperar y preservar. Con ella la ecología y el ambientalismo se unían necesariamente con la virtud política, con la dedicación al próximo y a la sociedad. Lo describía ella misma con estas palabras: «Aunque encuentre fascinante el estudio, pienso que también es importante actuar y operar . Por eso decidí hacer política: no es suficiente estudiar, también hay que poner manos a la obra». Sin duda alguna, incluso los estudios en medicina le habían entregado dicha propensión a la ayuda, al socorro de los individuos y la experiencia política solo podía estar profundamente conectada con ello.

Con muchas mujeres, en su juventud temprana, Laura Conti construyó su propia existencia en una rebelión con respecto a su madre, que como maestra había renunciado a su trabajo para adecuarse al modelo paterno, un hombre intelectualmente honesto pero que «no dejaba de ser un tirano de la peor clase». Gracias semejante ruptura interior con aquel modelo familiar difundido en su época, esta mujer valiente y de fuerte espíritu crítico construye su libertad y de ahí surgirá su visión ampliada al bien común. En el 1986 recibe el premio Minerva por la investigación científica de las manos de Rita Levi Montalcini «la ciencia fue una diversión que me gustó, pero yo creo que es más digno quien, comenzando como partisana, trató luego de salvar el sistema viviente -estas fueron las palabras de la gran científica para Laura Conti– dedicándose a los problemas tan importantes como el ecológico». Sin duda alguna su figura, como la de muchas otras mujeres famosas y revolucionarias que han hecho la historia de Italia, cayó en una especie de damnatio memoriae. Un congreso sobre su actividad en Milán en 2006, una representación teatral en 2012 y una calle la recuerda en Bolzano. Le fueron dedicados dos días de estudio en Roma en octubre de 2011 por la asociación Donne e Scienza en la Casa Internacional de las mujeres. Un premio periodístico lleva su nombre y algunas universidades, como la Universidad de Bari, promueven un premio dedicado a ella. Sin embargo, no es suficiente, como «Maestra del medioambiente», por ejemplo, debería desempeñar un papel clave en los recorridos de la enseñanaza obligatoria. A Laura Conti la población italiana le debe el haber comprendido que la ecología no está hecha solo de plantas y de preservación de especies de animales, sino también de trabajo, periferias y fábricas. Incluso cuando rompió con la Lega per l’ambiente su dedicación siguió con sus ensayos, congresos, conferencias a pesar de una salud cada vez más precaria.

Todo empezó curioseando entre los libros en casa, cuando encontró la biografía de Marie Curie entre la multitud de libros que cargaban los estantes. Aquel día surgió su curiosidad por la ciencia y el la fascinación que Laura Conti duraría toda su vida. Con esto tambiPn estaba aquel sentido de justicia que, en la juventud, la llevó, en enero de 1944, a unirse al Frente de la Juventud, la organización juvenil partisana más importante. «Tenía mucho miedo, pero, al mismo tiempo, tenía la sensación de que el mundo era demasiado pequeño para albergar a los nazis y a mí, que incluso era necesario morir, porque si los nazis hubieran triunfado, el mundo habría dejado de ser atractivo». Era el mismo mundo, más justo y lleno de belleza, que Laura Conti ha contado, a lo largo de toda su vida, con su dedicación a la protección del medioambiente y un testimonio activo para defenderlo y protegerlo. A cualquier precio y hasta el final valiosamente. Su muerte llegó inesperadamente mientras escribía su nuevo libro.

Ildegarda di Bingen
Milena Gammaitoni



Martina Zinni

 

 Hildegard von Bingen, santa Ildegarda di Bingen, nacque nel 1098 a Bermersheim, nell’Assia-Renana, prima che i crociati occupassero Gerusalemme. Fu badessa benedettina, mistica e profetessa, ma anche cosmologa, guaritrice, linguista, naturalista, filosofa e probabilmente la prima musicista e compositrice nella storia cristiana. La musica è il corpo e l’anima dell’essere umano, un’allegoria dinamica, scrive nel cuore del Medioevo l’ottantenne Ildegarda di Bingen, la quale racconta di comporre canzoni e melodie in onore di Dio e dei Santi senza aver ricevuto alcun insegnamento: «E dato che a volte, ascoltando una melodia, un essere umano spesso sospira, e geme, circondandosi della natura dell’armonia celeste, il profeta Davide, considerando sottilmente la profonda natura dello spirito, e sapendo che l’anima dell’uomo è sinfonica (Symphonialis), ci esorta nel suo salmo a proclamare il Signore sul liuto e a suonare per lui sulla cetra a dieci corde: egli desidera riferire il liuto, che suona più basso, al controllo del corpo; la cetra, che suona più alto, all’intenzione dello spirito; le dieci corde, al compimento della Legge» (Sabina Flanagan, Ildegarda di Bingen. Vita di una profetessa, Le Lettere, Firenze, 1991).

Ildegarda aveva appena scritto la Sinfonia dell’armonia delle rivelazioni celesti frutto e fonte della personale concezione filosofica della musica. La musica non è solo musica mundana, ma strumento, espressione e comprensione della storia (Adamo e Lucifero, i profeti dell’Antico Testamento, la Chiesa del Nuovo Testamento), un modus grazie al quale gli esseri umaani possono ancora incarnare la divina beltà sulla terra. L’anima è sinfonica, e ogni sinfonia di voci e strumenti sulla terra, che sia diretta verso il cielo, è un modo per reintegrarsi, per ridare nuovamente vita alla perduta condizione paradisiaca delle creature. La Symphonia è materiale e immateriale perché le voci sono umane e gli strumenti costruiti e suonati da donne e uomini terrestri, non solo da angeli. La musica terrena viene dalla terra, tuttavia non è legata alla terra, per questo la/il musicista e chi ascolta la musica sopravviveranno. Ildegarda intrattiene fitti rapporti epistolari con papi e re, dei quali assurge a consigliera spirituale; attende l’età adulta per intraprendere la scrittura di opere musicali, di trattati religiosi e filosofici, per dissertare di medicina e di botanica. È convinta della corrispondenza tra macrocosmo e microcosmo; nei suoi scritti troviamo la Sapienza che crea il mondo pervadendolo, e la Caritas, che rivela come tutta la creazione sia teofania e assuma sembianze femminili, esprimendosi con il linguaggio del Cantico dei Cantici e dichiarandosi «sposa e amante del Signore innamorata e raccolta nell’amplesso divino». Quella di Ildegarda è pertanto una mentalità fortemente simbolica, che riconduce ogni realtà a un significato recondito che va ben oltre il suo contenuto immediato: ogni cosa è figura di altro, dai numeri ai colori, dagli animali ai metalli. All’età di 38 anni prende i voti nel Monastero benedettino, dove era stata portata fin da bambina. La sua istruzione era iniziata con la recita quotidiana del Salterio, ora impara a suonare l’omonimo strumento, ma apprende una conoscenza passiva della lingua, prettamente orale, insufficiente per scrivere di teologia, ambito che per una donna rappresentava di per sé un passo temerario.

Ildegarda aveva confidato le sue visioni alla badessa Jutta e in seguito a san Bernardo, con cui iniziò un fitto scambio epistolare e che si fece sicuramente promotore della veridicità di Ildegarda con il papa Eugenio III. Così diviene profetessa, acquista sicurezza, scelta da Federico Barbarossa come sua consigliera arriva ad ammonirlo per richiamarlo a una condotta principesca e, quando l'imperatore nominò per la seconda volta l’antipapa, Ildegarda gli inviò un feroce «velut parvalum et velut insane vivente». Nella sua musica ricrea sulla terra l’armonia perduta e prefigura quella della fine dei tempi. Oltre alle opere di carattere mistico, molto apprezzate da san Bernardo, che la definì «la diletta figlia in Cristo», scrisse numerose prediche che, spesso, evento raro di quei tempi per una donna, teneva non in chiesa ma davanti al popolo. Osservatrice della natura, scienziata e medica, coltivava erbe medicinali nell’orto del monastero, raccoglieva nei boschi le erbe più rare, osservava i decorsi delle malattie delle sorelle, visitava e curava le persone inferme e le partorienti nelle terre di Bingen. Nel 1169 pare che sia stata protagonista di un esorcismo su una nobildonna, Sigewize, ricoverata nel suo convento dopo che altri monaci non erano approdati a nulla: nel rito da lei personalmente condotto – cosa del tutto inusuale per una donna – volle tuttavia la presenza di sette sacerdoti. Ildegarda aveva appena finito di scrivere, dopo dieci anni di lavoro, la sua prima opera: Scivias (Scito vias Domini, Conosci le vie del Signore), in cui descrisse le visioni dell’infanzia e quelle seguenti, terminando la terza parte con un finale musicato: Ordo Virtutum (Il dramma delle Virtù). Nonostante il tempo e la fatica impiegata nell’amministrazione del Monastero, Ildegarda continua a comporre musica e scrive altri due libri medico-scientifici, meno impegnativi del primo, Physica e Causae et curae, dedicandosi anche alla creazione di un alfabeto alternativo: Lingua ignota, e ad una delle sue ultime più importanti opere sull'esperienza della natura umana, Liber vitae meritorum, scritto nel 1163. Mentre era impegnata nella storia naturale e nella medicina compose settanta canti che, insieme al suo dramma musicato, Ordo Virtutum, formarono la Symphonia (interdetta, forse per la forma dialogica), definita dai posteri come la prima morality play tramandataci. Ildegarda sviluppò dunque idee avanzate sulla musica, proponendo la musica strumentale come parte integrante del canto umano che per gli antichi padri era l’unica musica legittima.

Il manoscritto più antico risale al periodo 1170-1180 e probabilmente contiene canti composti durante l’intera sua produzione musicale; sono antifone, responsori, sequenze, inni, che venivano usati nella recita dell’Opus Dei o nella celebrazione della messa. I canti sono disposti in base ai loro soggetti in ordine gerarchico, con Dio alla sommità, e ruotano tutti intorno al mistero dell’Incarnazione del Figlio. La linea melodica è unica, tipica del Canto Gregoriano, ma l’originalità è caratterizzata dal ritmo irregolare, con un’enfasi non convenzionale, combinando testo e musica con risultati di grande effetto. La sua teologia è ricca di simboli femminili, Maria ed Eva fondano la salvezza umana, Amore è anima mundi e terza persona della Trinità, mentre la Sapienza è la veste della creazione, incarna il mistero divino, ed entrambe sono immaginate come donne. Il Monastero femminile fondato da Ildegarda, pur se relativamente autonomo, fu uno spazio straordinario che le permise di far cultura. Quando ormai era ritenuta un’autorità all'interno della Chiesa, papa Eugenio III, nel 1147, lesse alcuni dei suoi scritti durante il sinodo di Treviri. La non convenzionalità e l’eccezionalità di questa badessa si scoprono nella pratica di vita: rischiando la scomunica per aver seppellito nel territorio monastico un uomo scomunicato, Ildegarda non demorde, il defunto sembra infatti appartenere a una casata che devolve denaro al suo Monastero. Nella nostra epoca in cui ogni attività (economica e culturale) ha segretarie, una badessa che viveva nel pieno Medioevo aveva tre segretari con i quali stabilì rapporti di profonda amicizia e rispetto. Ildegarda settantacinquenne visita un grande numero di monasteri in Svezia. Ella vedeva, scrive lo storico Peter Dronke, le risposte a problemi, ciò implicava che non dovesse omaggiare alcuna delle soluzioni canoniche. La studiosa Sabina Flanagan riferisce che fece di necessità virtù, rifiutando ciò che sapeva di non poter ottenere; percepire la propria conoscenza primariamente come una serie di visioni rese questa interpretazione della sua fonte più inconfutabile.

Papa Giovanni Paolo II in una lettera per l'ottocentesimo anniversario della sua morte, salutò in Ildegarda la «profetessa della Germania», la donna «che non esitò a uscire dal convento per incontrare, intrepida interlocutrice, vescovi, autorità civili e lo stesso imperatore, Federico Barbarossa». E al genio di Ildegarda farà ancora cenno nell'enciclica sulla dignità femminile Mulieris Dignitatem. Nel 2012 papa Bendetto XVI proclama santa Ildegarda di Bingen Dottora della Chiesa. Il processo di canonizzazione fu avviato dapapa Gregorio IX una cinquantina di anni dopo la sua morte. È considerata la protettrice degli esperantisti. La sua memoria liturgica cade il 17 settembre, anniversario della morte (dies natalis). Tale giorno, secondo la tradizione, sarebbe stato "predetto" dalla santa a seguito di una delle sue ultime visioni. Il significato del suo nome, protettrice delle battaglie, fece della sua religiosità un'arma per una battaglia da condurre per tutta la vita: scuotere gli animi e le coscienze del proprio tempo.

 

Traduzione francese

 

Hildegard von Bingen, sainte Hildegarde de Bingen, née en 1098 à Bermersheim, en Hesse-Rhénanie, avant que les croisés occupent Jérusalem. Elle fut abbesse bénédictine, mystique et prophétesse, mais aussi cosmologue, guérisseuse, linguiste, naturaliste, philosophe et probablement la première musicienne et compositrice de l’histoire chrétienne. La musique est le corps et l’âme de l’être humain, une allégorie dynamique, écrit au cœur du Moyen ge Hildegarde de Bingen, âgé de 80 ans, qui raconte composer des chansons et des mélodies en l’honneur de Dieu et des Saints sans avoir reçu d’enseignement : «Et étant donné que parfois, en écoutant une mélodie, un être humain soupire et gémit souvent, s’entourant de la nature de l’harmonie céleste, le prophète David, considérant subtilement la nature profonde de l’esprit, et sachant que l’âme de l’homme est symphonique (Symphonialis), nous exhorte dans son psaume à proclamer le Seigneur sur le luth et à jouer pour lui sur la cithare à dix cordes : il désire rapporter le luth, qui sonne plus bas, au contrôle du corps; la cithare, qui joue plus haut, à l’intention de l’esprit; les dix cordes, à l’accomplissement de la Loi» (Sabina Flanagan, Hildegarde de Bingen. Vie d’une prophétesse, Les Lettres, Florence, 1991).

Hildegarde venait d’écrire la Symphonie de l’harmonie des révélations célestes fruit et source de la conception philosophique personnelle de la musique. La musique n’est pas seulement de la musique mundane, mais un instrument, une expression et une compréhension de l’histoire (Adam et Lucifer, les prophètes de l’Ancien Testament, l’Église du Nouveau Testament), un modus par lequel les êtres humains peuvent encore incarner la beauté divine sur terre. L’âme est symphonique, et toute symphonie de voix et d’instruments sur la terre, dirigée vers le ciel, est un moyen de se réintégrer, de redonner vie à la condition paradisiaque perdue des créatures. La Symphonie est matérielle et immatérielle parce que les voix sont humaines et les instruments construits et joués par les femmes et les hommes terrestres, pas seulement par les anges. La musique terrestre vient de la terre, mais elle n’est pas liée à la terre, c’est pourquoi le/la musicien(ne) et ceux qui écoutent la musique survivront. Hildegarde entretient très peu de relations épistolaires avec les papes et les rois, dont elle devient conseillère spirituelle ; elle attend l’âge adulte pour entreprendre l’écriture d’œuvres musicales, de traités religieux et philosophiques, pour disserter de médecine et de botanique. Elle est convaincue de la correspondance entre macrocosme et microcosme; dans ses écrits, nous trouvons la Sagesse qui créa le monde en l’envahissant, et la Caritas, qui révèle comment toute la création est théophanie et prend l’apparence féminine, en s’exprimant dans le langage du Cantique des Cantiques et en se déclarant « épouse et amoureuse du Seigneur amoureuse et recueillie dans l’amplesse divin ». Celle d’Hildegarde est donc une mentalité fortement symbolique, qui ramène toute réalité à une signification cachée qui va bien au-delà de son contenu immédiat : tout est figure d’autre chose, des nombres aux couleurs, des animaux aux métaux. À l’âge de 38 ans, elle prononce ses vœux au monastère bénédictin, où elle a été portée dès son plus jeune âge. Son instruction avait commencé avec la récitation quotidienne du Psautier, maintenant il apprend à jouer de l’instrument du même nom, mais elle apprend une connaissance passive de la langue, purement orale, insuffisante pour écrire en théologie, un domaine qui en soi représentait un pas téméraire pour une femme.

Hildegarde avait confié ses visions à l’abbesse Jutta et plus tard à saint Bernard, avec qui il commença un échange épistolaire dense et qui se fit certainement promoteur de la véracité d’Hildegarde avec le pape Eugène III. Ainsi, elle devient prophétesse, gagne en sécurité, choisie par Frédéric Barberousse comme sa conseillère, elle arrive à le réprimander pour le rappeler à une conduite princière et, lorsque l’empereur nomma pour la deuxième fois l’antipape, Hildegarde lui envoya un féroce «velut parvalum et velut insane vivant». Dans sa musique, il recrée sur terre l’harmonie perdue et préfigure celle de la fin des temps. En plus des œuvres de caractère mystique, très appréciées par saint Bernard, qui la définissait « la fille bien-aimée dans le Christ », elle écrivit de nombreux sermons qu’elle tenait souvent, rare à l’époque pour une femme, non dans l’église mais devant le peuple. Observatrice de la nature, scientifique et médecin, elle cultivait des herbes médicinales dans le jardin du monastère, cueillait dans les bois les herbes les plus rares, observait les décors des maladies des sœurs, visitait et soignait les personnes infirmes et les parturientes sur les terres de Bingen. En 1169, il semble qu’elle ait été l’objet d’un exorcisme sur une noble femme, Sigewize, hospitalisée dans son couvent après que d’autres moines n’aient rien obtenu : dans le rite que vous avez personnellement conduit - ce qui est tout à fait inhabituel pour une femme - vous vouliez cependant la présence de sept prêtres. Hildegarde venait de finir d’écrire, après dix ans de travail, son premier ouvrage : Scivias (Scito vias Domini, Connais les voies du Seigneur), dans lequel il décrivit les visions de l’enfance et celles suivantes, terminant la troisième partie par un final mis en musique : Ordo Virtutum (Le drame des Vertus). Malgré le temps et les efforts consacrés à l’administration du monastère, Hildegarde continue à composer de la musique et écrit deux autres livres médico-scientifiques, moins exigeants que le premier, Physica et Causae et curae, se consacrant également à la création d’un alphabet alternatif : Langue inconnue, et à l’un de ses derniers travaux les plus importants sur l’expérience de la nature humaine, Liber vitae meritorum, écrit en 1163. Alors qu’elle était engagée dans l’histoire naturelle et la médecine, elle composa soixante-dix chants qui, avec son drame musical, Ordo Virtutum, formèrent la Symphonia (interdetta, peut-être pour la forme dialogique), définie par la postérité comme la première Morality play transmise. Hildegarde développa donc des idées avancées sur la musique, en proposant la musique instrumentale comme partie intégrante du chant humain qui pour les anciens pères était la seule musique légitime.

Le plus ancien manuscrit remonte à la période 1170-1180 et contient probablement des chants composés tout au long de sa production musicale; ce sont des antiennes, des répondeurs, des séquences, des hymnes, qui étaient utilisés dans la récitation de l’Opus Dei ou dans la célébration de la messe. Les chants sont disposés en fonction de leurs sujets dans l’ordre hiérarchique, avec Dieu au sommet, et ils tournent tous autour du mystère de l’Incarnation du Fils. La ligne mélodique est unique, typique du chant grégorien, mais l’originalité est caractérisée par le rythme irrégulier, avec une accentuation non conventionnelle, combinant le texte et la musique avec des résultats de grand effet. Sa théologie est riche de symboles féminins, Marie et Ève fondent le salut humain, Amour est anima mundi et troisième personne de la Trinité, tandis que la Sagesse est le vêtement de la création, incarne le mystère divin, et les deux sont imaginés comme des femmes. Le Monastère féminin fondé par Hildegarde, bien que relativement autonome, fut un espace extraordinaire qui lui permit de faire culture. Lorsqu’elle était désormais considérée comme une autorité au sein de l’Église, le pape Eugène III, en 1147, lut certains de ses écrits pendant le synode de Trèves. Le caractère non-conventionnel et l’exceptionnalité de cette abbesse se découvrent dans la pratique de la vie : risquant l’excommunication pour avoir enterré dans le territoire monastique un homme excommunié, Hildegarde ne démord pas, Le défunt semble en effet appartenir à une maison qui donne de l’argent à son monastère. À notre époque où chaque activité (économique et culturelle) a des secrétaires, une abbesse qui vivait au Moyen ge avait trois secrétaires avec lesquels elle a établi des relations de profonde amitié et de respect. Ildegarda 75 ans visite un grand nombre de monastères en Suède. Elle voyait, écrit l’historien Peter Dronke, les réponses à des problèmes, ce qui impliquait qu’elle ne devait rendre hommage à aucune des solutions canoniques. La chercheuse Sabina Flanagan rapporte qu’elle a fait de nécessité vertu, en refusant ce qu’elle savait ne pas pouvoir obtenir; percevoir sa connaissance d’abord comme une série de visions a rendu cette interprétation de sa source plus irréfutable.

Dans une lettre pour le huit centième anniversaire de sa mort, le pape Jean-Paul II salua en Hildegarde la « prophétesse de l’Allemagne », la femme «qui n’hésita pas à sortir du couvent pour rencontrer, intrépide interlocutrice, évêques, autorités civiles et le même empereur, Frédéric Barberousse». Et il fera encore allusion au génie d’Hildegarde dans l’encyclique sur la dignité féminine Mulieris Dignitatem. En 2012, le pape Bendetto XVI proclame sainte Hildegarde de Bingen Dottora de l’Église. Le processus de canonisation fut entamé par Grégoire IX une cinquantaine d’années après sa mort. Elle est considérée comme la protectrice des espérantophones. Sa mémoire liturgique tombe le 17 septembre, anniversaire de sa mort (dies natalis). Ce jour, selon la tradition, aurait été "prédit" par la sainte à la suite d’une de ses dernières visions. La signification de son nom, protectrice des batailles, fit de sa religiosité une arme pour une bataille à mener toute sa vie : secouer les esprits et les consciences de son temps.

 

Traduzione inglese

 

Hildegard von Bingen, Saint Hildegard of Bingen, was born in 1098 in Bermersheim, in Rhine-Hesse, before the Crusaders occupied Jerusalem. She was a Benedictine abbess, mystic and prophetess, but also a cosmologist, healer, linguist, naturalist, philosopher and perhaps the first female musician and composer in Christian history. Music is the body and soul of man, a dynamic allegory, wrote the eighty-year-old Hildegard of Bingen in the heart of the Middle Ages, who told of composing songs and melodies in honor of God and the Saints without having received any education in music. "And since sometimes, hearing a melody, a human being often sighs, and groans, becoming surrounded with the nature of celestial harmony, the Prophet David, subtly considering the deep nature of the spirit, and knowing that the soul of man is symphonic (Symphonialis), exhorts us in his psalm to proclaim the Lord on the lute and to play for him on the ten-stringed zither: he wishes to refer the lute, which plays lower, to body control; the zither, which sounds higher, to the intention of the spirit; the ten strings, to the fulfillment of the Law "(Sabina Flanagan, Hildegard of Bingen, Life of a Prophetess, Le Lettere, Florence, 1991).

Hildegard had just written the Symphony of the harmony of celestial revelations, fruit and fount of her personal philosophical conception of music. Music is not only mundane, worldly music, but an instrument, an expression and an understanding of history (Adam and Lucifer, the prophets of the Old Testament, the Church of the New Testament), a modus thanks to which humans can still embody divine beauty on earth. The human soul is symphonic, and every symphony of voices and instruments on earth, which is directed towards the heavens, is a way to reintegrate oneself, to give new life to the lost paradisical condition of man. The Symphonia is material and immaterial because the voices are human and the instruments built and played by earthly men, not just by angels. Earthly music comes from the earth, however it is not tied to the earth, so the musician and whoever listens to the music will survive. Hildegard maintained an active correspondence with Popes and Kings, of whom she became a spiritual advisor. She waited until adulthood to undertake the writing of musical works, religious and philosophical treatises, and to discuss medicine and botany. Hildegard was convinced of the close relationship between macrocosm and microcosm. In her writings, the Wisdom that creates the world pervades it, and the Caritas, reveals how all creation is theophany and takes on feminine features. Expressing herself with the language of the Canticle of Canticles she declares herself "bride and lover of the Lord, in love and gathered in the divine embrace." Hildegard's mentality is therefore strongly symbolic, which leads every reality to a hidden meaning that goes far beyond its immediate context: everything is a figure of something else, from numbers to colors, from animals to metals. At the age of 38 Hildegard took her vows in the Benedictine Monastery, where she had been since she was a child. Her education had begun with the daily recitation of the Psalter, she learned to play the instrument of the same name, but she learned only a passive knowledge of the language, purely oral, insufficient to write about theology, which for a woman would in itself be a daring step.

Hildegard had confided her visions to her abbess, Jutta, and later to St. Bernard, with whom she began a dense exchange of letters, and who certainly promoted the veracity of Hildegard with Pope Eugene III. Thus, Hildegard became a prophetess, acquired confidence, and, chosen by Frederick Barbarossa as his counselor, came to admonish him, to call him to princely conduct, and when Barbarossa appointed the antipope for the second time, Hildegard sent him a fierce "velut parvalum et velut insane vivente". In her music she recreates on earth the lost harmony and prefigures that of the end of time. In addition to the mystical works, much appreciated by St. Bernard, who called her the beloved daughter in Christ, she wrote many sermons, which often, a rare event in those times for a woman, she gave not in a church but in front an assembly of the people. An observer of nature, scientist and healer, she cultivated medicinal herbs in the garden of the monastery, collected the rarest herbs in the woods, observed the course of the illnesses of her sisters, visited and cured the sick, and cared for pregnant women in the lands of Bingen. In 1169 it seems that she was the protagonist of an exorcism of a noble woman, Sigewize, whom she brought to recovery in her convent, after other monks had failed. In the rite she personally conducted - something quite unusual for a woman – the presence of seven priests was also required. After ten years of work, Hildegard finished writing her first work Scivias (Scito vias Domini, Know the Ways of the Lord), in which she described the first visions of her childhood and those that followed, ending the third part with a musical finale - Ordo Virtutum (The Drama of the Virtues). Despite the time and effort devoted to the administration of the Monastery, Hildegard continued to compose music and wrote two other medical-scientific books, less demanding than the first, Physica and Causae et curae, devoting herself also to the creation of an alternative alphabet, Lingua ignota; and to one of her last most important works, on the experience of human nature, Liber vitae meritorum, written in 1163. While devoting herself to natural history and medicine she composed seventy chants, which, together with her musical drama, Ordo Virtutum formed the Symphonia (forbidden, perhaps because of its presentation as a dialog), described by later writers as the first morality play handed down to us. Hildegard developed advanced ideas about music, proposing instrumental music as an integral part of human song, which for the ancient fathers was the only legitimate music.

Her oldest manuscript dates from 1170-1180 and probably contains hymns composed during Hildegard's entire musical output; they are antiphons, responsories, sequences, and hymns, which were used in the recitation of the Opus Dei or in the celebration of Mass. The hymns are arranged according to their subjects, in hierarchical order, with God at the top, and they all revolve around the mystery of the Incarnation of the Son. The melodic line is unique, typical of Gregorian Chants, but the originality is displayed in irregular rhythms, with an unconventional emphasis, combining text and music with impressive results. Its theology is rich in feminine symbols, Mary and Eve found human salvation, Love is the anima mundi and third person of the Trinity, Wisdom is the robe of creation, sheathing the divine mystery, and both Love and Wisdom are portrayed as women. The women's monastery founded by Hildegard, though relatively autonomous, was an extraordinary space that allowed her to create a culture. By then she was considered an authority within the Church, and Pope Eugene III, in 1147, read some of her writings during the synod of Trier. The unconventionality and the uniqueness of this abbess are displayed in the practice of her life. She risked excommunication for having buried an excommunicated man in the monastic cemetery, but Hildegard did not give up, the deceased man apparently belonged to a family that donated money to her Monastery. In our era every activity (economic and cultural) seems to have secretaries. Hildegard, an abbess living in the Middle Ages, had three secretaries, with whom she established relationships of profound friendship and respect. At seventy-five years old, Hildegard visited a large number of monasteries in Sweden. She saw, writes historian Peter Dronke, answers to problems, and implied that she did not have to pay homage to any of the canonical solutions. Hildegard, writes one of her scholars, Sabina Flanagan, made a virtue of necessity, rejecting what she knew she could not obtain. Perceiving her own knowledge primarily as a series of visions made her interpretations, from such sources, more irrefutable.

Pope John Paul II, in a letter on the 800th anniversary of her death, hailed Hildegard as the "prophetess of Germany," the woman "who did not hesitate to leave her convent to meet, as an intrepid interlocutor, bishops, civil authorities, and the emperor himself (Frederick Barbarossa)." And Hildegard's genius was mentioned in the encyclical on female dignity Mulieris Dignitatem. In 2012 Pope Benedict XVI proclaimed St. Hildegard of Bingen a Doctor of the Church. Her liturgical memorial falls on September 17, the day of her death (dies natalis). According to tradition, this day was "foretold" by the saint following one of her last visions. The meaning of her name, patroness of battles, made of her religiousness a weapon for a battle to be conducted throughout her life: to shake the minds and consciences of her time.

 

Traduzione spagnola
Federica Agosta

 

Hildegard von Bingen, santa Hildegarda de Bingen, nació en 1098 en Bermersheim, en el Hessen renano, antes de que los cruzados ocuparan Jerusalem. Fue abadesa benedictina, mística y profetisa, pero también cosmóloga, sanadora, lingüista, naturalista, filósofa y probablemente la primera música y compositora de la historia cristiana. «La música representa el cuerpo y el alma del ser humano, es una alegoría dinámica», escribe en medio de la Edad Media la octogenaria Hildegarda de Bingen, la cual narra que compone canciones y melodías en honor a Dios y los Santos sin haber recibido ninguna enseñanza: «Puesto que a veces, escuchando una melodía, un ser humano a menudo suspira, y gime, rodeándose de la naturaleza de la armonía celestial, el profeta David, considerando sutilmente la profunda naturaleza del espíritu, y sabiendo que el alma del ser humano es sinfónica (Symphonialis), nos exhorta, en su salmo, a proclamar al Señor con el laúd y a tocar para Él la cítara de diez cuerdas: él desea asociar el laúd, que suena más bajo, al control del cuerpo; la cítara, que suena más alto, a la intención del espíritu; las diez cuerdas, al cumplimiento de la Ley» (Sabina Flanagan, Ildegarda di Bingen. Vita di una profetessa, Le Lettere, Florencia, 1991).

Hildegarda acababa de escribir la Sinfonia de la armonia de las revelaciones celestes (Symphonia armonie celestium revelationem) fruto y fuente de su personal concepción filosófica de la música. La música no es solamente música mundana, sino instrumento, expresión y comprensión de la historia (Adán y Lucifer, los profetas del Antiguo Testamento, la Iglesia del Nuevo Testamento), un modus gracias al cual los seres humanos todavía pueden encarnar la divina beldad en tierra. El alma es sinfónica, y cada sinfonía de voces e instrumentos en la tierra, dirigida al cielo, es una forma de volver a integrarse, de dar nuevamente vida a la perdida condición paradisíaca de las criaturas. La Symphonia es material e inmanterial porque las voces son humanas y los instrumentos son construidos y tocados por mujeres y hombres terrenales, no solo por los ángeles. La música terrenal viene de la tierra, sin embargo no está vinculada a esta última, razón por la cual músicos/as y oyentes sobrevivirán. Hildegarda mantiene una densa correspondencia con Papas y Reyes, de los cuales llega a ser consejera espiritual; espera la edad adulta para emprender la escritura de obras musicales, de tratados religiosos y filosóficos, así como disertar de medicina y de botánica. Cree firmemente en la correspondencia entre macrocosmos y microcosmos; en sus escritos se hallan la Sapiencia, que genera el mundo impregnándolo, y la Caridad, que revela como toda la creación es una teofanía que asume apariencia femenina, expresándose con el lenguaje del Cantar de los cantares y declarándose «esposa y amante del Señor enamorada e involucrada en el abrazo divino». La de Hildegarda es, por lo tanto, una mentalidad fuertemente simbólica, que reconduce cada realidad a un significado recóndito que va más allá de su contenido inmediato: cada cosa es la figura de algo más, de los números a los colores, de los animales a los metales. A los treinta y ocho años toma los hábitos en el Monasterio benedictino donde la habían llevado de pequeña. Su instrucción había empezado rezando a diario el Salterio, ahora aprende a tocar el homónimo instrumento, pero tiene un conocimiento pasivo de la lengua, puramente oral, insuficiente para escribir de teología, ámbito que para una mujer representaba de por sí un paso audaz.

Hildegarda había revelado sus visiones a la abadesa Jutta y más tarde a San Bernardo, con el cual empezó una importante correspondencia y que se convirtió en promotor de su veracidad ante el Papa Eugenio III. De este modo se convierte en profetisa, gana confianza y, elegida por Federico Barbarroja como consejera, llega a amonestarlo recordándole que debía mantener una conducta principesca y, cuando el emperador nombró por segunda vez al antipapa, Hildegarda le envió un feroz «velut parvalum et velut insane vivente». En su música recrea en la tierra la armonía perdida y presagia la del fin de los tiempos. Además de las obras de carácter místico, muy apreciadas por San Bernardo, que la definió «la dilecta hija de Cristo», escribió numerosos sermones que, a menudo, acontecimiento raro en aquella época para una mujer, no pronunciaba en la iglesia sino ante el pueblo. Observadora de la naturaleza, científica y doctora, cultivaba hierbas medicinales en el huerto del monasterio, recolectaba las hierbas más raras en los bosques, observaba la evolución de las enfermedades de las hermanas, visitaba y curaba los enfermos y las parturientas en las tierras de Bingen. En 1169 parece que fue protagonista de un exorcismo a una dama, Sigewize, acogida en su convento después de que algunos monjes no habían llegado a nada: durante el rito pronunciado personalmente por ella misma –cosa absolutamente inusual para una mujer– Hildegarda quiso, sin embargo, la presencia de siete sacerdotes. Hildegarda acababa de escribir, tras diez años de trabajo, su primera obra: Scivias (Scito vias Domini, Conoce los caminos del Señor), donde describió las visiones de su infancia y las posteriores, terminando la tercera parte con un final musicado: Ordo Virtutum (El drama de las Virtudes). No obstante el tiempo y la fatiga empleados en la administración del Monasterio, Hildegarda sigue componiendo música y escribe otros dos libros médico-científicos, menos complicados que el primero, Physica y Causae et curae, dedicándose también a la creación de un alfabeto alternativo: Lingua ignota, y a una de sus últimas y más importantes obras acerca de la experiencia de la naturaleza humana, Liber vitae meritorum, escrito en 1163. Mientras se ocupaba de la historia natural y de la medicina, compuso setenta cantos que, con su drama musicado, Ordo Virtutum, formaron la Symphonia (prohibida, probablemente por la forma dialógica), definida por los venideros como la primera morality play transmitida. Hildegarda desarrolló, por lo tanto, ideas avanzadas acerca de la música, proponiendo la música instrumental como parte integrante del canto humano que para los antiguos padres era la única música legítima.

Su manuscrito más antiguo se remonta a 1170-1180 y probablemente contiene cantos compuestos durante su entera producción musical; se trata de antífonas, responsorios, secuencias, himnos, empleados durante el recital del Opus Dei o durante la celebración de la misa. Los cantos se colocan en orden jerárquico según los temas, con Dios por encima, y todos ellos giran alrededor del misterio de la Encarnación del Hijo. La línea melódica es única, típica del Canto Gregoriano, pero la originalidad reside en el ritmo irregular, con un énfasis no convencional, combinando texto y música con resultados de gran impacto. Su teología se ve rica de símbolos femeninos, María y Eva fundan la salvación humana, el Amor es anima mundi y la tercerca persona de la Trinidad, mientras que la Sapiencia representa la creación y encarna el misterio divino; ambas son imaginadas como mujeres. El Monasterio femenino fundado por Hildegarda, aunque relativamente autónomo, fue un espacio extraordinario que le permitió dedicarse a la cultura. Cuando ya era considerada una autoridad dentro de la Iglesia, el papa Eugenio III, en 1147, leyó algunos de sus escritos durante el Sínodo de Tréveris. La ausencia de convencionalismo y la excepcionalidad de esta abadesa se descubren en su vida práctica : arriesgando la excomunión por haber enterrado en el territorio monástico a un hombre excomunicado, Hildegarda no se echa atrás pues el difunto parece pertenecer a un linaje que ofrenda dinero a su Monasterio. En nuestra épocatoda actividad (económica y cultural) tiene secretarias, esta abadesa que vivía en plena edad media tenía tres secretarios con los cuales entabló relaciones de profunda amistad y respeto. Hildegarda, con setenta y cinco años visitó un gran número de monasterios en Suecia. Ella veía, escribe el historiógrafo Peter Dronke, las respuestas a los problemas, lo que implicaba que no tuviera que homenajear ninguna de las soluciones canónicas. La estudiosa Sabina Flanagan relata que hizo de tripas corazón, rechazando lo que sabía que no podía obtener; percibir su propio conocimiento primariamente como una serie de visiones convirtió esta interpretación de su fuente aún más irrefutable.

El Papa Juan Pablo II en una carta para el octingentésimo aniversario de su muerte, saludó a Hildegarda como la «profetisa de Alemania», la mujer «que no vaciló en salir del convento para conocer, intrépida interlocutora, obispos, autoridades civiles y el mismo emperador, Federico Barbarroja». Volverá a hacer mención del genio de Hildegarda en la encíclica sobre la dignidad femenina Mulieris Dignitatem. En 2012 el papa Benedicto XVI proclama santa Hildegarda de Bingen Doctora de la Iglesia. El proceso de canonización había sido iniciado por Gregorio IX cincuenta años después de su muerte. Es considerada la protectora de los esperantistas. Su memoria litúrgica se celebra el 17 de septiembre, aniversario de su muerte (dies natalis). Dicho día, de acuerdo con la tradición, había sido "pronosticado" por la santa a consecuencia de una de sus últimas visiones. El significado de su nombre, protectora de las batallas, hizo de su religiosidad una arma para una batalla que hay que conducir para toda la vida: sacudir los ánimos y las conciencias del propio tiempo.

 

Eva Mameli Calvino
Agnese Onnis e Maria Carmen Sulis



Giulia Canetto

 

Eva Mameli fa breccia nel complesso numero di silenziose presenze di genere nel mondo delle scienze, tra la fine dell’Ottocento e gli inizi del XX secolo. Di sicuro ne è un esempio, risponde a quella chiamata già attraverso la particolare scelta di studi, cui segue l’esercizio della sua professione di studiosa e di docente affermatasi nel più ampio contesto scientifico internazionale. Amante della natura, viaggiatrice, botanica, docente, pubblicista, direttrice della Stazione agricola sperimentale di Santiago di Cuba e dell’Orto botanico di Cagliari e poi della Stazione sperimentale di floricoltura di Sanremo, trasmette alle giovani generazioni un modello di ricercatrice scientifica rigorosa e tenace. Giuliana Luigia Evelina Mameli Cubeddu nasce a Sassari il 12 febbraio del 1886 da una famiglia borghese nella quale riceve un’educazione laica: è la quarta figlia di Maria Maddalena Cubeddu e Giovanni Mameli, ufficiale dei Carabinieri. Fin da giovanissima, i suoi interessi sono rivolti verso l’impegno e gli studi: ama profondamente la natura, una passione che condivide con il fratello Efisio, oltre all’interesse e al rigore per le discipline scientifiche. Alla morte del padre, la studente si trasferisce con la madre a Pavia dal fratello Efisio, già docente universitario di Chimica farmaceutica e di tossicologia. Negli anni la stima reciproca aiuta Eva a rafforzare la sua passione per la ricerca, approfondirà infatti, assieme all’amato fratello e alla cognata Anna Menessier, chimica francese, gli aspetti chimico-farmaceutici delle piante medicinali e delle piante aromatiche sarde.

Come donna e studiosa, rompe molti schemi e stereotipi, diverrà di fatto docente di botanica, in un contesto storico in cui non sempre è facile per le donne l’accesso ai Licei e così pure alle facoltà scientifiche. Frequenta a Cagliari l’Istituto tecnico e si diploma nella sezione Fisico-Matematica nel 1903, in un’epoca in cui l’analfabetismo femminile in Sardegna raggiungeva il 68 %. Alla fine dello stesso anno si iscrive nell’Ateneo cagliaritano ed ottiene nel 1905 la licenza in Matematica. Trasferitasi a Pavia, si iscrive al terzo anno del corso di laurea in Scienze naturali dell’università, dove si laurea nel 1907. Nel 1908 si abilita al Magistero per l’insegnamento delle Scienze naturali nelle Scuole Normali e vince anche due borse di studio utili alla sua attività di ricerca. Il corso universitario di Eva, La tecnica microscopica applicata allo studio delle piante medicinali e industriali, testimonia sia la competenza sia la sua attitudine per la scienza applicata, entrambe contrassegnate anche da una intensa attività di ricerca come assistente volontaria nel Laboratorio crittogamico della stessa università, diretto da Giovanni Briosi. Altri articoli appaiono su riviste accademiche internazionali e la notorietà di Eva Mameli cresce in virtù di uno studio, pubblicato a quattro mani con Gino Pollacci, sulla fissazione dell’azoto atmosferico attraverso organi provvisti di clorofilla in specie non leguminose. Nell’anno accademico 1911-1912, come assistente incaricata di Botanica, prosegue i suoi studi di fisiologia e patologia vegetale, confermando singolari capacità scientifiche che le consentono nel 1915 di ottenere in Italia, dopo la scienziata Rina Monti, la libera docenza in Botanica. Nel 1919 dall’Accademia dei Lincei a Roma riceve uno dei prestigiosi premi ministeriali del concorso per le scienze naturali, premio condiviso con un altro studioso. Definiti i suoi soddisfacenti traguardi, nel 1920 cambia percorso di vita e di lavoro: esperta studiosa di fisiopatologia delle piante, Eva diventa anche una viaggiatrice, come altre pioniere tra l’Ottocento e il Novecento e, per amore delle scienze, svolgerà la propria attività di botanica e naturalista oltreoceano. Si sposa nel 1920 con l’agronomo italiano Mario Calvino e con lui si trasferisce a Cuba; viste le competenze come microscopista e fisiologa botanica, Eva accetta di dirigere il Dipartimento di botanica della Estactiòn experimental agrònomica di Santiago de las Vegas (Avana, Cuba), da dove compirà diverse missioni e viaggi all’interno dell’isola e anche all’estero, in Italia, in Brasile, a New York. Durante gli anni americani, nasce nel 1923 il suo primo figlio Italo, futuro grande scrittore italiano.

Eva studia e lavora alla raccolta e alla catalogazione di dati e contribuisce al prestigioso erbario istituito a Santiago de las Vegas sin dal 1904; si dedica alla botanica applicata e allo studio delle piante industriali (canna da zucchero, tabacco, yucca ma anche piante tessili e ornamentali), si unisce all’interesse di Mario per l’impegno didattico e divulgativo in ambiente rurale, dando un nuovo impulso alla costruzione di scuole e alla pubblicazione di riviste specialistiche. Nel 1925 i Mameli-Calvino rientrano in Italia, si stabiliscono a Sanremo ed Eva svolgerà l’attività di ricerca scientifica e di sperimentazione nei due contesti geografici, Sud America e Italia. Mario viene incaricato dallo Stato italiano di dirigere la Stazione sperimentale di Sanremo nella quale i due coniugi, oramai un team affiatato, lavoreranno ancora insieme all’intensificazione della floricoltura ligure a Sanremo e Imperia, agli innesti innovativi di piante e fiori, alla divulgazione attraverso le loro riviste. Intanto Eva ricoprirà la cattedra di Botanica all’Università di Cagliari e sarà direttrice dell’Orto Botanico del capoluogo sardo dal 1926 al 1929, anche se con la nascita nel 1927 del suo secondo figlio Floriano, futuro geologo, lascerà la docenza nell’ateneo sardo e si occuperà della Stazione sperimentale sanremese come vicedirettrice, non rinunciando mai ad una vita professionale autonoma. Nel mese di settembre del 1950 muore suo marito e lei lo sostituirà nella direzione della Stazione sperimentale di Sanremo fino alla pensione. Negli anni successivi si dedica ad organizzare la gran mole di materiali e dati prodotti durante la sua intensa vita, lasciandoci in eredità un amore sconfinato per la natura e per l’ambiente, un esempio di donna forte e coraggiosa, antesignana di quello che poi sarà, molti decenni dopo, il movimento ambientalista. Eva Mameli muore a Sanremo nel 1978 all’età di 92 anni. Di lei rimangono le numerose ricerche, le varie pubblicazioni, gli scritti, l’esempio di donna libera, rigorosa e autonoma.

È lo stesso figlio Floriano a testimoniare questo suo modo di essere, in occasione dell’intitolazione di una scuola di Cagliari alla madre nel 1986:

«Il rigore scientifico e morale era fondamentale per lei nell'educazione dei figli, così come l’origine».

 

Traduzione francese

 

Eva Mameli fait brèche dans le nombre complexe de présences silencieuses de genre dans le monde des sciences, entre la fin du Xixe siècle et le début du Xxe siècle. Elle en est certainement un exemple, elle répond à cet appel déjà à travers le choix particulier d’études, auxquelles suit l’exercice de sa profession de chercheuse et d’enseignante qui s’est établie dans le contexte scientifique international plus large. Passionnéede la nature, voyageuse, botaniste, professeur, publiciste, et directrice de la Station agricole expérimentale de Santiago de Cuba et du Jardin botanique de Cagliari puis de la Station expérimentale de floriculture de Sanremo, elle transmet aux jeunes générations un modèle de chercheuse scientifique rigoureuse et tenace. Giuliana Luigia Evelina Mameli Cubeddu naît à Sassari le 12 février 1886 d’une famille bourgeoise dans laquelle elle reçoit une éducation laïque : elle est la quatrième fille de Maria Maddalena Cubeddu et Giovanni Mameli, officier des Carabiniers. Dès son plus jeune âge, ses intérêts sont tournés vers l’engagement et les études : elle aime profondément la nature, une passion qu’elle partage avec son frère Efisio, en plus de l’intérêt et de la rigueur pour les disciplines scientifiques. À la mort de son père, l’élève s’installe avec sa mère à Pavie chez son frère Efisio, ancien professeur universitaire de chimie pharmaceutique et de toxicologie. Au fil des ans, l’estime mutuelle aide Eva à renforcer sa passion pour la recherche, elle approfondira en effet, avec son frère bien-aimé et sa belle-sœur Anna Menessier, chimiste française, les aspects chimio-pharmaceutiques des plantes médicinales et aromatiques sardes.

En tant que femme et chercheuse, elle rompt beaucoup de schémas et de stéréotypes, elle deviendra en fait professeur de botanique, dans un contexte historique où il n’est pas toujours facile pour les femmes d’accéder aux Lycées ainsi qu’aux facultés scientifiques. Elle fréquente à Cagliari l’Institut technique et se diplôme dans la section Physico-Mathématiques en 1903, à une époque où l’analphabétisme féminin en Sardaigne atteignait 68 %. À la fin de la même année, il s’inscrit à l’Université de Cagliari et obtient en 1905 la licence en mathématiques. Après avoir déménagé à Pavie, elle s’inscrit à la troisième année de licence en sciences naturelles de l’université, où elle obtient son diplôme en 1907. En 1908, il se qualifie au Magistère pour l’enseignement des Sciences naturelles dans les Écoles Normales et remporte également deux bourses d’études utiles à son activité de recherche. Le cours universitaire d’Eva, La technique microscopique appliquée à l’étude des plantes médicinales et industrielles, témoigne à la fois de la compétence et de son aptitude à la science appliquée, Elles sont toutes deux marquées par une intense activité de recherche comme assistante volontaire dans le Laboratoire cryptogamique de la même université, dirigé par Giovanni Briosi. D’autres articles apparaissent dans des revues universitaires internationales et la notoriété d’Eva Mameli grandit grâce à une étude, publiée à quatre mains avec Gino Pollacci, sur la fixation de l’azote atmosphérique par des organes pourvus de chlorophylle chez des espèces non légumineuses. Durant l’année académique 1911-1912, en tant qu’assistante chargée de botanique, elle poursuit ses études de physiologie et de pathologie végétale, confirmant des capacités scientifiques singulières qui lui permettent en 1915 d’obtenir en Italie, après la scientifique Rina Monti, la liberté d’enseignement en Botanique. En 1919, de l’Académie des Lincei à Rome, il reçoit l’un des prestigieux prix ministériels du concours pour les sciences naturelles, prix partagé avec un autre chercheur. En 1920, elle change de parcours de vie et de travail : experte spécialiste en physiopathologie des plantes, Eve devient aussi une voyageuse, comme d’autres pionnières entre le Xixe et le Xxe siècle et pour l’amour des sciences, elle sera botaniste et naturaliste à l’étranger. Elle se marie en 1920 avec l’agronome italien Mario Calvino et s’installe avec lui à Cuba; vu ses compétences de microscopiste et de physiologue botanique, Eva accepte de diriger le département de botanique de l’Estactiòn experimental agrònomica de Santiago de las Vegas (La Havane, Cuba), d’où elle accomplira diverses missions et voyages à l’intérieur de l’île et même à l’étranger, en Italie, au Brésil, et à New York. Pendant les années américaines, naît en 1923 son premier fils Italo, futur grand écrivain italien.

Eva étudie et travaille à la collecte et au catalogage de données et contribue au prestigieux herbier établi à Santiago de las Vegas depuis 1904; elle se consacre à la botanique appliquée et à l’étude des plantes industrielles (canne à sucre, tabac, yucca mais aussi des plantes textiles et ornementales), elle se joint à l’intérêt de Mario pour l’engagement didactique et de vulgarisation en milieu rural, en donnant une nouvelle impulsion à la construction d’écoles et à la publication de revues spécialisées. En 1925 les Mameli-Calvino rentrent en Italie, s’établissent à Sanremo et Eva déroulera l’activité de recherche scientifique et d’expérimentation dans les deux contextes géographiques, Sud Amérique et Italie. Mario est chargé par l’État italien de diriger la Station expérimentale de Sanremo dans laquelle les deux époux, désormais une équipe soudée, travailleront encore ensemble à l’intensification de la floriculture ligure à Sanremo et Imperia, aux greffes novatrices de plantes et de fleurs, et à la divulgation à travers leurs revues. Pendant ce temps, Eva occupera la chaire de botanique à l’Université de Cagliari et sera directrice du Jardin Botanique du chef-lieu sarde de 1926 à 1929, même si avec la naissance en 1927 de son second fils Floriano, futur géologue, elle quittera l’enseignement dans l’université sarde et s’occupera de la Station expérimentale de San Remese comme directrice adjointe, ne renonçant jamais à une vie professionnelle autonome. En septembre 1950, son mari meurt et elle le remplace dans la direction de la station expérimentale de Sanremo jusqu’à sa retraite. Au cours des années suivantes, elle se consacre à l’organisation de la grande quantité de matériaux et de données produits au cours de sa vie intense, nous léguant un amour infini pour la nature et pour l’environnement, un exemple de femme forte et courageuse, précurseur de ce qui sera ensuite, plusieurs décennies plus tard, le mouvement écologiste. Eva Mameli meurt à Sanremo en 1978 à l’âge de 92 ans. Laissant d’elle, les nombreuses recherches, les diverses publications, et les écrits, l’exemple d’une femme libre, rigoureuse et autonome.

C’est le fils Floriano lui-même qui témoigne de sa façon d’être, à l’occasion du titre d’une école de Cagliari à sa mère en 1986:

«La rigueur scientifique et morale était fondamentale pour elle dans l’éducation des enfants, ainsi que l’origine».

 

Traduzione inglese
Chiara Celeste Ryan

 

Eva Mameli found her way into the complex but silent circle of women making their mark in the world of science between the end of the nineteenth and the beginning of the twentieth centuries. Indeed, she is a good example, answering that call first through her choice of studies, and then in the pursuit of her profession as a scholar and lecturer, establishing herself in the international scientific context. A lover of nature, a traveller, botanist, lecturer, publicist, as well as director of the Experimental Agricultural Station of Santiago de Las Vegas, Cuba, the Botanical Garden of Cagliari and then of the Experimental Floriculture Station of Sanremo, she left the legacy of her rigorous and tenacious method of scientific research for younger generations. The fourth child of Maria Maddalena Cubeddu and Giovanni Mameli, an officer of the Carabinieri, Giuliana Luigia Evelina Mameli Cubeddu was born in Sassari on 12 February 1886 into a middle-class family and received a secular education. From a very young age she proved herself to be committed and studious. As well as her interest and rigorous methods in the sciences, she had a deep love for nature, a passion she shared with her brother Efisio. Her father died while she was still a student and with her mother she moved to Pavia to stay with her brother Efisio, university professor of pharmaceutical chemistry and toxicology. Over the years, mutual esteem shared with her beloved brother and sister-in-law Anna Menessier, a French chemist, helped Eva to strengthen her passion for research, and together with them she studied the chemical-pharmaceutical aspects of medicinal plants and Sardinian aromatics.

As a woman and a scholar, she broke numerous conventions and stereotypes by becoming a botany teacher at a time when it was not easy for females to enter high schools, much less scientific university faculties. She attended the Cagliari Technical Institute and graduated in physics and mathematics in 1903, at a time when female illiteracy rates in Sardinia were as high as 68%. At the end of that same year she enrolled at the University of Cagliari and, in 1905, obtained a degree in mathematics. After moving to Pavia, she enrolled in the third year of the university's natural science degree course, graduating in 1907. In 1908 she obtained the qualification to teach natural sciences at normal schools and also won two scholarships for her research activities. The university course taught by Eva, La tecnica microscopica applicata allo studio delle piante medicali e industriali (Microscopic techniques applied to the study of medical and industrial plants), bears testament to her expertise and her aptitude for applied science, both of which were proven in a period of intensive research as a volunteer assistant in the Cryptogamic Laboratory of the University of Pavia, directed by Giovanni Briosi. Other articles appeared in international academic journals and Eva Mameli's fame grew thanks to a paper discussing the fixation of atmospheric nitrogen through chlorophyll containing organelles in non-leguminous species, published jointly with Gino Pollacci. In the academic year 1911-1912, as assistant lecturer in botany, she continued her studies in plant physiology and pathology, confirming her singular scientific abilities, leading to her obtaining in 1915 a full professorship in botany in Italy, following in the footsteps of the scientist Rina Monti. In 1919, the Accademia dei Lincei in Rome awarded her a prestigious ministerial prize in the competition for natural sciences, a prize she shared with one other scholar. Having achieved her goals, in 1920 she made a lifestyle and career change: in addition to being an expert in plant pathophysiology, Eva also became a traveller like other pioneers in the nineteenth and twentieth centuries and, for the sake of science, she carried out her work as a botanist and naturalist overseas. She married the Italian agronomist Mario Calvino in 1920 and moved with him to Cuba. Given her skills as a botanical microscopist and physiologist, Eva agreed to lead the Botany Department of the Estactiòn experimental agrònomica in Santiago de las Vegas (Havana, Cuba), from where she undertook several missions and trips around the island and also abroad, to Italy, Brazil and New York. During her years in America, her first son Italo, the future great Italian writer, was born in 1923.

Eva studied and worked on collecting and cataloguing data and contributed to the prestigious herbarium set up in Santiago de las Vegas in 1904. She devoted herself to applied botany and the study of industrial plants (sugar cane, tobacco, yucca but also textile and ornamental plants). She shared Mario's interest in education and disseminating information in rural areas, providing impetus to the construction of schools and the publication of specialist magazines. In 1925 the Mameli-Calvino family returned to Italy and settled in Sanremo, from where Eva based her scientific research and experimentation in both geographical areas, South America and Italy. Mario was commissioned by the Italian State to direct the Sanremo Experimental Station where the couple, by now a close-knit team, would continue to work together to intensify Ligurian floriculture in Sanremo and Imperia, to produce innovative grafts of plants and flowers, and to continue in the sharing of information through their papers. At the same time, Eva held the chair of Botany at the University of Cagliari and was director of the Botanical Garden of the Sardinian capital from 1926 to 1929. However, in 1927, after the birth of her second son Floriano, a future geologist, she left her teaching post at the Sardinian university and became vice-director of the Sanremo Experimental Station, without ever giving up her independent professional life. In September 1950, her husband died and she took his position as director of the Sanremo Experimental Station until her retirement. In the following years, she devoted herself to organizing the vast amount of material and data produced during her intense working life, leaving behind evidence of a boundless love for nature and the environment, the example of a strong and courageous woman, a forerunner of what would become, many decades later, the environmental movement. Eva Mameli died in Sanremo in 1978 at the age of 92. She left behind her numerous studies, publications, writings and the paradigm of a free, rigorous and autonomous woman.

In 1986, on the occasion of a school in Cagliari being named after his mother, her son Floriano stated:

«Scientific and moral rigour was as fundamental to her in the education of her children, as was her Sardinian origin».

 

Traduzione spagnola
Erika Incatasciato

 

Eva Mameli irrumpe en el complejo grupo de silenciosas presencias femeninas del mundo de las ciencias entre finales del siglo XIX y principios del XX. Ciertamente es un ejemplo de semejante presencia, y responde a esa ‘llamada’ gracias al tipo de estudios que elige, a los que seguirá su profesión de estudiosa y de profesora reconocida en el más amplio entorno científico internacional. Amante de la naturaleza, viajera, botánica, profesora, publicista, directora de la Estación experimental agrícola de Santiago de Cuba y del jardín botánico de Cagliari, así como de la Estación de floricultura experimental de Sanremo, transmite a las jóvenes generaciones un modelo de investigadora científica rigurosa y tenaz. Giuliana Luigia Evelina Mameli Cubeddu nace en Sassari el 12 de febrero del 1886 de familia burguesa en la cual recibe una educación laica: es la cuarta hija de Maria Maddalena Cubeddu y Giovanni Mameli, un oficial de los Carabinieri. Desde muy joven, sus intereses estuvieron dirigidos hacia el compromiso y los estudios: ama profundamente la naturaleza, una pasión que comparte con su hermano Efisio, además del interés y el rigor hacia las disciplinas científicas. Al morir su padre, se trasladó a Pavía con su madre, a casa de su hermano Efisio, profesor universitario de Química farmacéutica y toxicología. A lo largo de los años la estima recíproca ayuda a Eva a reforzar su pasión por la investigación; en efecto, profundizará, junto con su querido hermano y su cuñada Anna Menessier –química francesa– los aspectos químico-farmacéuticos de las plantas medicinales y de las hierbas aromáticas de Cerdeña.

Como mujer y estudiosa, rompe los moldes y los estereotipos, llegando a ser profesora de botánica, en un entorno histórico en el cual no era siempre fácil para las mujeres el acceso al bachillerato e incluso a las carreras universitarias científicas. Estudia en el Instituto técnico de Cagliari y se diploma en el sector fisico-matemático en 1903, en una época en que el analfabetismo femenino en Cerdeña llegaba al 68%. A finales del mismo año, se matricula en la Universidad de Cagliari y se licencia en Matemática en 1905. Al trasladarse a Pavía, se inscribe al tercer año de la licenciatura en Ciencias Naturales, donde se gradúa en 1907. En 1908 obtiene el Magisterio para la enseñanza de Ciencias Naturales en las Escuelas Normales y gana dos becas para su actividad de investigación. El curso universitario de Eva, La Técnica microscópica aplicada al estudio de las plantas medicinales e industriales refleja tanto su competencia como su predisposición por las ciencias aplicadas, ambas marcadas también por una intensa actividad de investigación como ayudante voluntaria en el Laboratorio criptogámico de la misma universidad, dirigido por Giovanni Briosi. Algunos artículos suyos aparecen en revistas académicas internacionales y la fama de Eva Mameli crece gracias a un estudio, publicado a cuatros manos con Gino Pollacci, sobre la fijación del nitrógeno atmosférico a través de órganos provistos de clorofila en especies no leguminosas. En el año académico 1911-1912, como ayudante de botánica, prosigue con sus estudios de fisiología y patología vegetal confirmando sus especiales dotes científicas, las cuales le permiten obtener, en 1915, en Italia, después de la científica Rina Monti, el título de enseñanza en botánica. En el 1919 recibe un prestigioso premio ministerial del concurso de ciencias naturales, otorgado por la Accademia dei Lincei de Roma, premio que comparte con otro estudioso. Tras estos gratificantes logros, en 1920 cambia su trayectoria de vida y de trabajo: experta en fisiopatología de plantas, Eva se convierte en una viajera, al igual que otras pioneras de los siglos XIX y XX, y debido a su amor por las ciencias, llevará a cabo su actividad como botánica y naturalista ultramar. Se casa en 1920 con el agrónomo italiano Mario Calvino, y juntos se trasladan a Cuba; dadas sus competencias como microscopista y fisióloga botánica, Eva acepta dirigir el Departamento de Botánica de la Estación experimental agrícola de Santiago de las Vegas (La Habana, Cuba), desde el cual desempeñará distintas misiones y viajes tanto al interior de la isla, como al extranjero, a Italia, a Brasil, a Nueva York. Durante sus años en América, en 1923, nace su primer hijo Italo, futuro gran escritor italiano.

Eva estudia y trabaja en la recolección y catalogación de datos y contribuye al prestigioso herbario establecido en Santiago de las Vegas desde 1904; se dedica en la botánica aplicada y al estudio de las plantas industriales (caña de azúcar, yuca, y también plantas textiles y ornamentales), comparte el interés de Mario y su dedicación didáctica y divulgativa en un entorno rural, impulsando la construcción de escuelas y la publicación de revistas especializadas. En el 1925, la familia Mameli-Calvino vuelve a Italia, se establecen en Sanremo y Eva realizará su actividad de investigación científica y de experimentación en los dos entornos geográficos, América del Sur e Italia. Mario recibe el encargo del Estado Italiano de dirigir la Estación experimental de Sanremo, en la cual los dos cónyuges, un equipo muy unido, siguen trabajando juntos en la intensificación de la floricultura de Liguria en Sanremo e Imperia, en los injertos innovadores de plantas y flores, e incluso en la divulgación a través de sus revistas. Mientras tanto Eva ocupará la cátedra de Botánica en la Universidad de Cagliari y será directora del jardín botánico de la capital de Cerdeña de 1926 al 1929, aún cuando con el nacimiento de su segundo hijo Floriano en 1927, futuro geólogo, dejará la enseñanza en la Universidad sarda y se dedicará a la Estación Experimental de Sanremo, como directora adjunta, sin renunciar nunca a una vida profesional autónoma. En Septiembre del 1950, muere su marido y ella lo sustituirá en la dirección de la Estación Experimental de Sanremo hasta su jubilación. En los años siguientes, se dedica a organizar la gran cantidad de materiales y datos producidos durante su intensa vida, dejándonos un amor desmesurado por la naturaleza y el medio ambiente, un ejemplo de mujer fuerte y valiente, precursora de lo que, muchas décadas después, será el movimiento ecologista. Eva Mameli fallece en Sanremo en 1978 a la edad de 92 años. De ella nos quedan sus numerosas investigaciones, sus varias publicaciones, sus escritos, el ejemplo de una mujer libre, rigurosa y autónoma.

Es su hijo Floriano quien testimonia este modo de ser suyo, en ocasión de la titulación de una escuela de Cagliari a su madre en 1986:

«El rigor científico y moral era fundamental para ella en la educación de sus hijos, así como el origen sardo».

 

Josephine Ettel Kablick
Francesca Vitale



Giulia Canetto

 

Perché il ruolo delle piante, che rende il mondo un posto vivibile, viene dato sempre più per scontato? Eppure, a scuola, ci hanno insegnato come esse siano essenziali per la vita dell’essere umano: sono in grado sia di produrre l’ossigeno che trasformare l’energia solare in energia chimica e tutto questo grazie a un processo che da piccoli/e avevamo difficoltà a pronunciare o a ricordare (era forse la fotosintesi clorofilliana?). Imparare a conoscere le piante significa poter applicare tali informazioni ai diversi aspetti della vita umana, come la scienza e la medicina, e, per tale ragione, la Botanica – ossia lo studio delle forme di vita del mondo vegetale – e la Paleontologia, che si occupa invece di analizzare i fossili di tali esseri viventi, hanno un’importanza fondamentale per conoscere l’identità e l’evoluzione del nostro pianeta. Tutto questo Josephine Ettel l’aveva capito già all’età di dodici anni quando iniziò a provare un amore sconfinato per i fiori, la flora locale, per le montagne e per i boschi in cui andava a passeggiare da piccola. Questo suo interesse si trasformò ben presto in un lavoro, rivelatosi fondamentale, di analisi e collezione che la resero, già all’epoca, una botanica e paleontologa di grandissimo rilievo per la ricerca scientifica.

Josephine nasce il 9 marzo del 1787 a Vrchlabí (chiamata anche con il nome tedesco Hohenelbe), città della Repubblica Ceca, dove cresce insieme ai suoi sette fratelli in una delle famiglie tra le più rispettabili del luogo grazie al lavoro che svolgeva il padre, David Ettel, noto produttore di carta. Visse nella città natale fino all’età di dodici anni quando venne mandata al convento delle Suore Orsoline di Praga per studiare le consuete “attività femminili” in grado di prepararla per il suo unico futuro possibile: la casalinga (imposizione a cui però non si piegherà mai). Tornata a Vrchlabí a diciannove anni incontra e sposa il farmacista Vojtěch Kablík, anch’egli affascinato dalla scienza e dallo studio della botanica, che darà grande supporto al lavoro svolto negli anni da Josephine. Dopo il matrimonio, si farà chiamare anche con il nome di Kablíkovà. Nonostante le difficoltà che all’epoca avevano le donne di uscire dai propri “doveri” e “compiti” prestabiliti per farsi strada in un mondo ostile, Josephine decide di dedicare tutta la sua vita alla natura ricongiungendosi ad essa grazie alla ricerca, allo studio e alla collezione di migliaia di campioni che è riuscita a recuperare durante il suo percorso. La sua storia, oltre a mostrare il coraggio di una donna che, spinta dalla passione, si avventurava per le montagne in qualunque condizione metereologica senza tirarsi mai indietro, fornisce anche informazioni fondamentali per comprendere quali erano le condizioni sociali delle donne e soprattutto quale fu l’importanza, troppe volte sminuita, del loro contributo per la ricerca scientifica. Nel 1825 Josephine entrò a far parte dell’Istituto di Scambio, per lo scambio di campioni da erbario, fondato da Filip Maxmilian Opiz nel 1819 a Praga, (dove, nel frattempo, si era trasferita con il marito), riuscendo a fornire, nell’arco di vent’anni, quasi 50.000 campioni con una media di 2.600 esemplari all’anno.

Con il suo lavoro, che si spinse anche verso l’Austria, l’Italia e la Germania, Josephine riuscì a raccogliere campioni di fiori, uova, pesci, insetti, uccelli della Boemia, conchiglie e minerali che annualmente inviava all’Istituto di Scambio di piante Opiz e all’Associazione di Scambio Botanico a Vienna, fino a raggiungere la somma incredibile di 250.000 esemplari. A seguito dei suoi contribuiti essenziali, nel 1841 venne accettata nell’Associazione di Storia Naturale di Praga e nella Società Botanica di Ratisbona, riuscendo a scardinare e abbattere le critiche e l’opposizione, di stampo conservatrice, dell’ex presidente Martius, contrario all’ammissione delle donne all’interno dell’istituto. In una lettera, che Josephine scrive proprio in quell’anno, ringrazia la società per il diploma che le è stato inviato come membro corrispondente, ribadendo il suo impegno nel continuare il lavoro di collezione di piante dei Monti dei Giganti. Nel 1853 Josephine era l’unica donna facente parte della Società di Botanica e Zoologica di Vienna, mentre l’adesione alla Società Geologica a Dresda le venne concessa dal 1860.


 

 


La sua ricerca più completa e importante (e allo stesso tempo unica nel suo genere) venne effettuata sui Monti dei Giganti, una delle montagne più alte e celebri dell’Europa centrale e meta imprescindibile per botanici e botaniche, scienziati e scienziate. Su di essi Josephine si arrampicò ancora una volta all’età di 74 anni quando le venne attribuito il soprannome di “sacerdotessa della flora dei Monti Sudeti”. I numerosi campioni raccolti, moltissimi dei quali appartenenti a specie ancora sconosciute, furono destinati a musei, scuole, università e società scientifiche sparse in tutta l’Europa, con lo scopo di diffondere informazioni utili e condividere la bellezza della natura che alimenta il nostro pianeta. Una grande quantità di questi campioni porta oggi il suo nome come la pianta Rhizolithes Kablikae o il pesce fossile Palaeoniscus Kablikae. Fu inoltre la prima a scoprire la “Primula Minima”. Quando Josephine morì il 21 luglio 1863 riuscì ancora una volta a dimostrare grande altruismo e sostegno per scopi e iniziative sociali. Aveva deciso infatti di lasciare in eredità il suo erbario e la sua collezione personale alla Scuola superiore Imperiale e Reale di Gitschim e alla Scuola secondaria di Trautenau, e di realizzare un fondo a proprio nome il cui reddito sarebbe stato destinato agli/alle studenti di farmacia di Hohenelber, agli/alle alunni indigenti della scuola di Hohenelber, alle persone malate, disoccupate e più bisognose della sua città natale. Donna coraggiosa, intelligente e ambiziosa, ma pure altruista e generosa, Josephine, il cui riconoscimento scientifico si è diffuso in tutto il mondo, è senza dubbio una figura eccezionale e imprescindibile per la storia della botanica ma anche e soprattutto un incoraggiamento per la lotta alla parità di genere sul lavoro e nella ricerca.

 

Traduzione francese
Valentina Simi

Pourquoi le rôle des plantes, qui font du monde un lieu vivable, est-il de plus en plus tenu pour acquis ? Pourtant, à l'école, ils nous ont appris à quel point elles sont indispensables à la vie de l'être humain : elles sont capables à la fois de produire de l'oxygène et de transformer l'énergie solaire en énergie chimique, et tout cela grâce à un processus que, enfant, nous avions du mal à prononcer ou à retenir (était-ce peut-être la photosynthèse de la chlorophylle ?). Connaître les plantes signifie être capable d'appliquer ces informations à différents aspects de la vie humaine, tels que la science et la médecine, et, pour cette raison, la botanique - c'est-à-dire l'étude des formes de vie du monde végétal - et la paléontologie, qui s’occupe d'analyser les fossiles de ces êtres vivants, sont d'une importance fondamentale pour connaître l'identité et l'évolution de notre planète. Joséphine Ettel avait déjà compris tout cela à l'âge de douze ans, lorsqu'elle commença à éprouver un amour sans bornes pour les fleurs, la flore locale, pour la montagne et pour les bois où elle se promenait enfant. Cet intérêt s'est rapidement transformé en un travail, qui s'est avéré fondamental, d'analyse et de collecte qui a fait d'elle, déjà à l'époque, une botaniste et paléontologue de grande importance pour la recherche scientifique.

Joséphine est née le 9 mars 1787 à Vrchlabí (également appelée par le nom allemand Hohenelbe), une ville de la République tchèque, où elle grandit avec ses sept frères dans l'une des familles les plus respectables de la région, grâce au travail effectué par son père, David Ettel, un fabricant de papier bien connu. Elle vit dans sa ville natale jusqu'à l'âge de douze ans lorsqu'elle est envoyée au couvent des Sœurs Ursulines à Prague pour y étudier les « activités féminines » habituelles, susceptibles de la préparer à son seul avenir possible : la femme au foyer (une imposition à laquelle cependant , elle ne s'inclinera jamais). De retour à Vrchlabí, à l'âge de dix-neuf ans, elle rencontre et épouse le pharmacien Vojtěch Kablík, aussi passionné par la science et l'étude de la botanique, qui apportera un grand soutien au travail accompli au fil des ans par Joséphine. Après le mariage, elle sera également appelée par le nom de Kablíkovà. Malgré les difficultés qu'avaient à l'époque les femmes à sortir de leurs "devoirs" et "tâches" préétablis pour se frayer un chemin dans un monde hostile, Joséphine décide de consacrer toute sa vie à la nature, la retrouvant grâce à la recherche, l’étude et à la collecte de milliers d'échantillons qu'elle a réussi à récupérer au cours de son parcours. Son histoire, en plus de montrer le courage d'une femme qui, poussée par la passion, s'aventurait dans les montagnes par tous les temps sans jamais reculer, apporte pareillement des informations fondamentales pour comprendre quelles étaient les conditions sociales des femmes et surtout quelle était l'importance, trop souvent dévalorisée, de leur contribution à la recherche scientifique. En 1825, Joséphine rejoint l'Institut d'échange, pour l'échange d'échantillons d'herbier, fondé par Filip Maxmilian Opiz en 1819 à Prague, (où, entre-temps, elle s'était installée avec son mari), réussissant à fournir, en l'espace de vingt années, près de 50 000 échantillons avec une moyenne de 2 600 spécimens par an.

Grâce à son travail, qui s'est également étendu à l'Autriche, l'Italie et l'Allemagne, Joséphine a pu recueillir des échantillons de fleurs, d'œufs, de poissons, d'insectes, d'oiseaux de Bohême, de coquillages et de minéraux, qu'elle envoyait annuellement à l'Institut d'échange des plantes d'Opiz et au Botanical Exchange Association à Vienne, jusqu'à la somme incroyable de 250 000 spécimens. Suite à ses contributions essentielles, en 1841, elle est acceptée à l'Association d'histoire naturelle de Prague et à la Société botanique de Ratisbonne, réussissant à saper et à briser les critiques et l'opposition conservatrice de l'ancien président Martius, contre l'admission des femmes à l'institut. Dans une lettre, que Joséphine a écrite cette année-là, elle remercie l’association pour le diplôme qui lui a été envoyé en tant que membre correspondant, réaffirmant son engagement à poursuivre le travail de collecte de plantes dans les Monts des Géants. En 1853, Joséphine était la seule femme de la Société de botanique et de zoologie de Vienne, tandis que l'adhésion à la Société géologique de Dresde lui fut accordée en 1860.

Ses recherches les plus complètes et les plus importantes (et en même temps uniques) ont été menées dans les Monts des Géants, l'une des montagnes les plus hautes et les plus célèbres d'Europe centrale et une destination essentielle pour les botanistes et les scientifiques. Joséphine y est montée à nouveau à l'âge de 74 ans, lorsqu'elle a reçu le surnom de "prêtresse de la flore des Sudètes". Les nombreux échantillons collectés, dont beaucoup appartenant à des espèces encore inconnues, étaient destinés à des musées, des écoles, des universités et des sociétés scientifiques disséminés dans toute l'Europe, dans le but de diffuser des informations utiles et de partager la beauté de la nature qui nourrit notre planète. Un grand nombre de ces spécimens portent aujourd'hui son nom, comme le nom de plante Rhizolithes Kablikae ou le poisson fossile Palaeoniscus Kablikae. Elle fut aussi la première à découvrir la Primula Minima. À la mort de Joséphine, le 21 juillet 1863, elle a su à nouveau faire preuve d'un grand altruisme et d'un soutien à des fins et initiatives sociales. Elle a en effet décidé de léguer son herbier et sa collection personnelle au Lycée Impérial et Royal de Gitschim et au Lycée de Trautenau, et de créer un fonds en son nom, dont les revenus seraient destinés aux étudiants en pharmacie de Hohenelber, aux élèves démunis de l'école Hohenelber, aux malades, aux chômeurs et aux personnes les plus nécessiteuses de sa ville natale. Femme courageuse, intelligente et ambitieuse, mais aussi altruiste et généreuse, Joséphine, dont la reconnaissance scientifique s'est répandue dans le monde entier, est sans aucun doute une figure exceptionnelle et essentielle pour l'histoire de la botanique, mais aussi et surtout un symbole de la lutte pour la parité et l'égalité au travail et dans la recherche.

 

Traduzione inglese

Why is the role of plants, which make the world a livable place, increasingly taken for granted? Yet, at school, they taught us how they are essential for the life of the human being: they are able to both produce oxygen and transform solar energy into chemical energy and all this thanks to a process that as children we had difficulty pronouncing or remembering (was it perhaps chlorophyll photosynthesis?). Learning about plants means being able to apply this information to different aspects of human life, such as science and medicine. For this reason, botany, that is, the study of life forms of the plant world, and paleontology, which deals with analyzing the fossils of these living beings, are of fundamental importance for understanding the identity and evolution of our planet. Josephine Ettel had already understood all this at the age of twelve, when she began to feel a boundless love for flowers, local flora, for the mountains and for the woods where she went for walks as a child. This interest of hers soon turned into a profession, which proved to be fundamental to her life, of analysis and collection that made her, during her time, a botanist and paleontologist of great importance for scientific research.

Josephine was born on March 9, 1787 in Vrchlabí (also called by its German name, Hohenelbe), a city in the Czech Republic, where she grew up with her seven brothers in one of the most respectable families in the area thanks to the work carried out by her father, David Ettel, a well-known paper manufacturer. She lived in her hometown until the age of twelve, when she was sent to the convent of the Ursuline Sisters in Prague to study the usual "female activities" to prepare her for her only possible future - a housewife (an imposition to which, however, she will never bow). She returned to Vrchlabí and at nineteen she met and married the pharmacist Vojtěch Kablík, also fascinated by science and the study of botany, who gave great support to the work done by Josephine over the years. After the wedding, she came to be called by the surname Kablíkovà. Despite the difficulties that women had at the time to get out of their pre-established "duties" and "tasks" to make their way in a hostile world, Josephine decided to dedicate her entire life to nature, uniting with it thanks to research, study and to the collection of the thousands of specimens that she managed to discover during her journeys. Her story, showing the courage of a woman who, driven by passion, ventured into the mountains in any weather conditions without ever pulling back, also provides fundamental information to understand what the social conditions of women were, and, above all the importance, too often diminished, of their contribution to scientific research. In 1825 Josephine joined the Interchangeable Institute, for the exchange of herbarium samples, founded by Filip Maxmilian Opiz in 1819 in Prague, (where, in the meantime, she had moved with her husband), managing to supply, in the span of twenty years, some 50,000 samples with an average of 2,600 new specimens per year.

Through her work, which also extended to Austria, Italy and Germany, Josephine was able to collect samples of flowers, eggs, fish, insects, Bohemian birds, shells and minerals that she annually sent to the Institute of Opiz and to the Botanical Exchange Association in Vienna, up to the incredible sum of 250,000 specimens. Following her essential contributions, in 1841 she was accepted into the Natural History Association of Prague and the Botanical Society of Regensburg, managing to undermine and break down the criticisms and the conservative opposition of the former president Martius to the admission of women to the institute. In a letter, which Josephine wrote in that year, she thanked the Society for the diploma that was sent to her as a corresponding member, reaffirming her commitment to continue the work of collecting plants in the Giant Mountains. In 1853 Josephine became the only woman admitted to the Vienna Society of Botany and Zoology, while membership in the Geological Society in Dresden was granted to her in 1860.

Her most complete and important research (and at the same time, unique) was carried out in the Giant Mountains, one of the highest and most famous mountain ranges in Central Europe and an essential destination for botanists and scientists. Josephine climbed them once again at the age of 74 when she was given the nickname "priestess of the flora of the Sudeten Mountains." The numerous samples collected, many of which belonging to still unknown species, were destined for museums, schools, universities and scientific societies scattered throughout Europe, with the aim of disseminating useful information and sharing the beauty of the nature that feeds our planet. A large number of these specimens bear her name today, such as the plant Rhizolithes Kablikae or the fossil fish Palaeoniscus Kablikae. She was also the first to discover the Primula Minima (Dwarf Primrose). After Josephine’s death, on July 21, 1863, her great selflessness and support for social causes and initiatives was once again demonstrated. She had decided to bequeath her herbarium and her personal collection to the Imperial and Royal Superior School of Gitschim and to the Trautenau Secondary School, and to create a fund in her own name, the income of which would be destined for pharmacy students of Vrchlabí/Hohenelbe, to the destitute pupils of the Hohenelbe school, and to the sick, unemployed and most needy people of her hometown.

 

Traduzione spagnola
Arianna Calabretta

¿Por qué el papel de las plantas, que hacen del mundo un lugar habitable, se da cada vez más por descontado? Sin embargo, en la escuela, nos enseñaron lo esenciales que son para la vida del ser humano: pueden tanto producir oxígeno como convertir la energía solar en energía química y todo eso gracias a un proceso que desde pequeños/as nos costaba pronunciar o recordar (¿era tal vez la fotosíntesis clorofílica?). Aprender a conocer las plantas significa aplicar estas informaciones en los diferentes aspectos de la vida humana, como la ciencia y la medicina, y, por esa razón, la botánica –es decir, el estudio de las formas de vida en el mundo vegetal– y la paleontología, que en cambio se ocupa de analizar los fósiles de esos seres vivos, tienen mucha importancia para conocer la identidad y la evolución de nuestro planeta. De eso, Josephine Ettel se había dado cuenta ya a los 12 años cuando empezó a sentir un amor desbordante por las flores, la flora local, las montañas y los bosques donde iba a pasear desde pequeña. Este interés se convirtió pronto en un trabajo fundamental de análisis y recolección que la hicieron, ya en su época, una botánica y paleontóloga de gran relevancia para la investigación científica.

Josephine nació el 9 marzo de 1787 en Vrchlabí (también llamada con el nombre alemán Hohenelbe), ciudad de República Checa, donde creció juntos con sus 7 hermanos en una de las familias más respetables de la zona gracias al trabajo del padre, David Ettel, un conocido fabricante de papel. Vivió en su ciudad natal hasta los 12 años cuando la enviaron al convento de las Hermanas Ursulinas de Praga para estudiar las habituales “actividades femeninas” y prepararla para su único futuro posible: ser ama de casa (una imposición a la que nunca se sometería). Después de haber regresado a Vrchlabí a los 19 años conoce al farmacéutico Vojtěch Kablík, que también estaba fascinado por la ciencia y el estudio de la botánica, y se casa con él, quien daría un gran apoyo al trabajo de Jospehine a lo largo de los años. Además, después de la boda, se hizo llamar Kablíkovà. A pesar de las dificultades que tenían las mujeres en su época para escapar de sus “deberes” y “tareas” preestablecidas y hacerse camino en un mundo hostil, Josephine decidió dedicar toda su vida a la naturaleza, reconectándose con ella gracias a la investigación, al estudio y a la recolección de miles de especímenes que pudo encontrar en su camino. Su historia no solo muestra la valentía de una mujer que, empujada por la pasión, se aventuraba por las montañas en cualquier condición meteorológica sin arrepentirse, sino que también aporta las informaciones fundamentales para comprender las condiciones sociales de las mujeres y, sobre todo cuál fue la importancia, muchas veces subestimada, de su contribución a la investigación científica. En 1825 Josephine entró a formar parte del Instituto de Intercambio, para el intercambio de especímenes de herbario, fundado por Filip Maxmilian Opiz en 1819 en Praga (donde, entretanto, se había mudado con su marido), y en un periodo de 20 años pudo proporcionar casi 50.000 especímenes a un ritmo de 2.600 al año.

Con su trabajo, que también llegó a Austria, Italia y Alemania, Josephine pudo recoger muestras de flores, huevos, peces, insectos, pájaros de Bohemia, conchas y minerales, que enviaba anualmente al Instituto de Intercambio de Plantas de Opiz y a la Asociación de Intercambio Botánico de Viena, hasta alcanzar la increíble cifra de 250.000 ejemplares. Como resultado de sus esenciales contribuciones, en 1841 fue aceptada en la Asociación de Historia Natural de Praga y en la Sociedad Botánica de Ratisbona, logrando destruir y superar las críticas y la objeción conservadoras del ex presidente Martius, contrario a la admisión de mujeres en el instituto. En una carta, que Josephine escribió ese mismo año, agradecía a la sociedad por el diploma que le habían enviado como miembra correspondiente, reiterando su compromiso de seguir con el trabajo de recolección de plantas de los Montes Gigantes. En 1853 Josephine fue la única mujer que formó parte de la Sociedad Botánica y Zoológica de Viena mientras y a partir de 1860 le concedieron que la pertenencia a la Sociedad Geológica de Dresde.

Su investigación más completa e importante (y a la vez única en su ámbito) se realizó en los Montes Gigantes, una de las montañas más altas y famosas de Europa Central y una meta ineludible para botánicos y botánicas, científicos y científicas. Josephine volvió a escalarlos a los 74 años, cuando recibió el apodo de “sacerdotisa de la flora de los Montes Sudetes”. Los numerosos ejemplares recogidos, muchísimos de esos pertenecientes a especies aún desconocidas, se destinaron a museos, escuelas, universidades y empresas científicas de toda Europa, con el objetivo de difundir informaciones útiles y compartir la belleza de la naturaleza que nutre nuestro planeta. Un gran número de estos especímenes lleva hoy su nombre como la planta Rhizolithes Kablikae o el pez fósil Palaeoniscus Kablikae. Además, fue la primera en descubrir la “Prímula Mínima”. Cuando Josephine murió el 21 de julio de 1863, pudo demostrar nuevamente un gran altruismo y apoyo para una serie de objetivos e iniciativas sociales. Efectivamente, había decidido dejar en herencia su herbario y su colección personal al Instituto Imperial y Real de Gitschim y a la Escuela Secundaria de Trautenau y, crear un fondo a su nombre cuya renta se destinaría a los estudiantes de farmacia de Hohenelber, a personas necesitadas del Instituto de Hohenelber, a la gente enferma, parada y a la más necesitada de su ciudad natal. Josephine, mujer valiente, inteligente y ambiciosa, pero también altruista y generosa, cuyo reconocimiento científico se ha extendido por todo el mundo, sin duda alguna es una figura excepcional e indispensable en la historia de la botánica y sobre todo también un estímulo para la lucha por la igualdad de género en el trabajo y en la investigación.

 

Izabela Textorisovà
Federica Nicolosi



Giulia Canetto

 

Quella di Izabela Textorisová è una storia le cui caratteristiche principali sono la perseveranza e la voglia di imparare anche quando ci sono tanti ostacoli. Parliamo di una donna che ha dato e continua a dare un grande esempio di coraggio, con la sua ostinazione nel rompere gli stereotipi che ai tempi limitavano la sua libertà. Izabela è stata la prima botanica slovacca, una donna piena di risorse che è stata in grado di scoprire i segreti della natura, nonostante la sua professione ne fosse ben lontana.

La sua storia inizia il 16 marzo 1866. Nata in una famiglia di avvocati a Ratková, un comune della Slovacchia facente parte del distretto di Revúca, Izabela manifesta fin da piccola un grande interesse per la natura. Sebbene la voglia di imparare fosse tanta, i suoi rapporti con la scuola si chiudono abbastanza presto, nel 1877. Ciò nonostante, la giovane continua gli studi da autodidatta, dando notevole esempio della sua tenacia. Voleva diventare un'insegnante, ma suo padre aveva altri piani per lei e per questo l'ha indotta a fare la postina. Nel 1886 supera un esame a Revúca per lavorare presso il servizio postale di Blatnica, dove passerà il resto della sua vita. Qui non vi è ancora l’elettricità, per cui Izabela è costretta a utilizzare una lampada a cherosene in una stanza dove vive con i genitori e le sorelle, riuscendo comunque a imparare diverse lingue senza perdersi d’animo nonostante i pregiudizi della società contro il lavoro femminile ai suoi tempi. Izabela vive in un'epoca in cui mestieri di tipo scientifico non sono considerati adatti alle donne, infatti era impensabile essere una medica o una botanica. Tuttavia, gli ostacoli non la fermano e così riesce a imparare il latino, il tedesco, il francese, il russo, un po' di italiano, il rumeno, l’ungherese e successivamente, dopo aver pubblicato su alcune riviste ceche, impara anche questa lingua. La necessità di istruirsi così tanto era dovuta pure alla volontà di condividere e commentare le sue scoperte con esperti esteri.

Oltre alle lingue, si dedica intensamente allo studio delle scienze naturali, motivo principale per cui la conosciamo oggi, come piante, minerali e speleologia. La sua passione per la natura è sostenuta da Václav Vraný, un insegnante di scuola elementare che le fa apprendere le basi della botanica, persuadendo Izabela a creare un erbario. Il naturalista slovacco Andrej Kmeť la conduce invece a uno studio più approfondito della botanica, incoraggiandola a raccogliere e identificare non solo piante, ma anche muschi e licheni. Nel suo lavoro usa solo una lente d'ingrandimento e alcune opere botaniche ceche, ungheresi e tedesche. Inoltre, si confronta regolarmente con Jozef Ľudovít Holuby, che la aiuta a verificare i suoi disegni sulle piante e a identificare specie particolarmente rare. Il suo nome è inserito definitivamente nella nomenclatura botanica nel 1893, quando scopre un interessante cardo sulla collina di Tlstá, fino ad allora sconosciuto, che in seguito prenderà il suo nome: Carduus textorisianus Marg. Nel 1913 pubblica nella rivista ungherese Flora Data from the County of Turiec un articolo in cui classifica oltre 100 specie di piante fino a quel momento non in elenco nelle zone del Turiec e sulle montagne circostanti di Mala Fatra e Veľká Fatra, come la dafne rosa Daphne Cneorum, il ciclamino di Fatrzan e la stella alpina Leontopodium alpinum. Pubblica altri lavori su diverse riviste professionali ma perlopiù sotto pseudonimo. Inoltre, Izabela si impegna ad avere un ruolo attivo nella vita culturale e civile del suo popolo e fa la conoscenza di numerose/i intellettuali, per lo più scrittori e scrittrici: ha infatti stretti rapporti con Máša Haľamová, una poeta slovacca, autrice di testi puramente femminili. Pubblica anche piccoli articoli letterari su riviste rivolte alle donne come Listy žien (Women's Letters) e Svet dievčat (Girls 'World), raccoglie materiale sui dialetti slovacchi e collabora con rappresentanti dei movimenti femminili slovacchi e cechi. La sua storia si conclude nel 1949, quando si ammala gravemente. Nonostante le cure in ospedale le sue condizioni non migliorano, quindi viene trasferita a Krupina dalla sorella più giovane, dove si spegne il 12 settembre 1949. I suoi resti si trovano adesso al cimitero nazionale di Martin, dimora di molte personalità di spicco della storia slovacca, dove sono state trasferite nel 1981.

La sua ricca collezione di erbari storici composta da circa 5000 articoli, conservata presso il Dipartimento di Botanica all’Università Comenius di Bratislava, è tuttora consultata da studiosi e studiose di botanica. Ѐ necessario aggiungere che molti esemplari di vegetazione identificati da Izabela sono scomparsi e che la loro ultima traccia è presente solo nella sua collezione. Questo è uno dei motivi per cui il suo lavoro è di così alto valore e suscita un interesse costante. Senza Izabela e il suo grande contributo, ad oggi l'immagine della vegetazione del Turiec sarebbe molto più povera.

A una donna tanto importante sono stati dedicati dei tributi per tenerla ancora viva nel presente. In occasione del centesimo anniversario della nascita, le è stata dedicata una targa a Blatnica e successivamente, nel 1987, è stata inaugurata una sala commemorativa. Il 3 maggio 1996, per l’anniversario dell'apertura dell'ufficio postale di Blatnica e della nascita di Izabela, il Ministero dei trasporti, delle poste e delle telecomunicazioni della Repubblica slovacca ha emesso dei francobolli commemorativi con un focus tematico sulle donne importanti. Su uno di essi c'è il suo ritratto, su un altro una rappresentazione della specie del Carduus textorisianus Marg. Uno dei tributi più recenti e originali è un asteroide scoperto il 30 aprile 2000 dall'astronomo slovacco Petr Kušnirák che porta il suo nome. Allora, a fronte di tutto ciò, è davvero possibile considerare conclusa la storia di Izabela?

La risposta può essere solo una: no.

La storia di Izabela non si è affatto conclusa, perché questa preziosa donna continua a vivere grazie al contributo che ha lasciato al mondo della botanica, regalandoci la possibilità di avere a disposizione delle conoscenze che senza di lei non si sarebbero mai diffuse.

 

Traduzione francese
Valentina Simi

L'histoire d'Izabela Textorisová est une histoire dont les principales caractéristiques sont la persévérance et le désir d'apprendre même lorsqu'il y a plein d'obstacles. Il s’agit d'une femme qui a donné et continue de donner un bel exemple de courage, avec son obstination à briser les stéréotypes qui limitaient à l'époque sa liberté. Izabela a été la première botaniste slovaque, une femme débrouillarde qui a su découvrir les secrets de la nature, bien que sa profession en soit éloignée.

Son histoire commence le 16 mars 1866. Issue d'une famille d'avocats à Ratková, commune slovaque du district de Revúca, Izabela manifeste dès son plus jeune âge un grand intérêt pour la nature. Bien que le désir d'apprendre soit grand, ses relations avec l'école se terminent assez tôt, en 1877. Néanmoins, la jeune femme poursuit ses études en autodidacte, donnant un exemple remarquable de sa ténacité. Elle voulait être enseignante, mais son père avait d'autres projets pour elle, et cela l'a amenée à devenir postière. En 1886, elle réussit l’examen à Revúca pour travailler au service postal de Blatnica, où elle passera le reste de sa vie. Il n'y avait toujours pas d'électricité là-bas, alors Izabela était obligée d'utiliser une lampe à pétrole dans une pièce où elle vivait avec ses parents et ses sœurs, réussissant quand même à apprendre plusieurs langues, sans se décourager malgré les préjugés de la société contre le travail féminin à son époque. Izabela a vécu à une époque où les professions scientifiques ne sont pas considérées comme adaptées aux femmes, en fait, il était impensable pour une fille de pouvoir devenir médecin ou botaniste. Pourtant, ces obstacles ne l’arrêtent pas, et elle réussit à apprendre le latin, l’allemand, le français, le russe et un peu d’italien, le roumain, le hongrois et, successivement, après avoir publié des articles sur certaines revues tchèques, elle apprend aussi cette langue. Le besoin de tant d'éducation était également dû à la volonté de partager et de commenter ses découvertes avec des experts étrangers.

En plus des langues, elle se consacre intensément à l'étude des sciences naturelles, la raison principale pour laquelle nous la connaissons aujourd'hui, comme les plantes, les minéraux et la spéléologie. Sa passion pour la nature est soutenue par Václav Vraný, un enseignant du primaire qui lui enseigne les bases de la botanique, persuadant Izabela de créer un herbier. Le naturaliste slovaque Andrej Kmeť la conduit, en outre, à une étude plus approfondie de la botanique, l'encourageant à collecter et à identifier non seulement des plantes, mais aussi des mousses et des lichens. Dans son travail, elle n'utilise qu'une loupe et quelques ouvrages botaniques tchèques, hongrois et allemands. De plus, elle discute régulièrement avec Jozef Ľudovít Holuby, qui l'aide à vérifier ses dessins sur les plantes et à identifier des espèces particulièrement rares. Son nom a été définitivement inscrit dans la nomenclature botanique en 1893, lorsqu'elle découvrit un intéressant chardon sur la colline de Tlstá, jusqu'alors inconnu, qui prendra plus tard son nom : Carduus textorisianus Marg. En 1913, elle publie dans la revue hongroise Flora Data from the Country of Turiec un article dans lequel elle classe plus de 100 espèces de plantes non répertoriées jusque-là dans les régions de Turiec et dans les montagnes environnantes de Mala Fatra et Veľká Fatra, comme le daphné rose Daphne Cneorum, le cyclamen de Fatrzan et l’edelweiss Leontopodium alpinum. Elle publie d'autres ouvrages dans diverses revues professionnelles, mais le plus souvent sous un pseudonyme. Par ailleurs, Izabela s'attache à jouer un rôle actif dans la vie culturelle et civile de son peuple et fait la connaissance de nombreux intellectuels, pour la plupart des écrivain.e.s : elle entretient en effet des relations étroites avec Máša Haľamová, une poète slovaque, auteure de textes purement féminins. Elle publie également de petits articles littéraires dans des magazines féminins tels que Listy žien (Lettres des femmes) et Svet dievčat (Le monde des filles), rassemble des documents sur les dialectes slovaques et collabore avec des représentantes des mouvements de femmes slovaques et tchèques. Son histoire se termine en 1949, lorsqu'elle tombe gravement malade. Bien qu'elle soit soignée à l'hôpital, son état ne s'améliore pas, elle est donc transférée à Krupina par sa sœur cadette, où elle meurt le 12 septembre 1949. Ses restes se trouvent maintenant où ils ont été déplacés en 1981 : au cimetière national de Martin, qui abrite de nombreuses personnalités éminentes de l'histoire slovaque.

Sa riche collection d'herbiers historiques composée d'environ 5000 pièces, conservée au Département de botanique de l'Université Comenius de Bratislava, est toujours consultée par les universitaires et les botanistes. Il faut ajouter que de nombreux spécimens de végétation identifiés par Izabela ont disparu et que leur dernière trace n'est présente que dans sa collection. C'est l'une des raisons pour lesquelles son travail est d'une telle valeur et suscite un intérêt constant. Sans Izabela et sa grande contribution, aujourd'hui l'image de la végétation du Turiec serait bien plus pauvre.

Des hommages ont été dédiés à cette femme si importante pour la maintenir en vie dans le présent : à l'occasion du 100e anniversaire de sa naissance, une plaque lui a été dédiée à Blatnica et plus tard, en 1987, une salle commémorative a été inaugurée. Le 3 mai 1996, à l'occasion de l'anniversaire de l'ouverture du bureau de poste de Blatnica et de la naissance d'Izabela, le ministère des Transports, des Postes et des Télécommunications de la République slovaque a émis des timbres commémoratifs thématiques sur les femmes importantes. Sur l'un d'eux se trouve son portrait, sur un autre, une représentation de l'espèce de Carduus textorisianus Marg. L'un des hommages les plus récents et originaux est un astéroïde découvert le 30 avril 2000 par l'astronome slovaque Petr Kušnirák, qui porte son nom. Alors, face à tout cela, est-il vraiment possible de considérer l'histoire d'Izabela comme terminée?

La réponse ne peut être qu'une: non.

L'histoire d'Izabela n'est pas terminée du tout, car cette précieuse femme continue de vivre grâce à la contribution qu'elle a laissée au monde de la botanique, nous donnant l'opportunité de disposer de connaissances qui ne se seraient jamais diffusées sans elle.

 

Traduzione inglese
Chiara Celeste Ryan

Izabela Textorisová’s story is one of perseverance and the desire to learn, even in the face of numerous obstacles. She was a woman who provided and still continues to provide a great example of courage, with her determination to break down the stereotypes that in her day limited her freedom. Notwithstanding the fact that she worked in a completely different field, Izabela, a resourceful woman who was able to discover the secrets of nature, became the first female Slovak botanist.

Her story began on 16 March 1866. Born into a family of lawyers in Ratková, a Slovakian municipality in the district of Revúca, Izabela showed a great interest in nature from an early age. Although she was eager to learn, her formal education ended all too soon, in 1877. Nonetheless, the young girl continued her studies on her own, a remarkable example of her tenacity. She wanted to become a teacher, but her father had other plans for her and persuaded her to become a postmistress. In 1886 she passed an exam in Revúca to work in the Blatnica postal service, where she would work for the rest of her life.Electrical lighting was not yet available and so Izabela studied by the light of a paraffin lamp in a room where she lived together with her parents and sisters. She succeeded in learning several languages notwithstanding the prevalent prejudices held against professional women. Izabela lived at a time when scientific vocations were not considered suitable for women: it was unthinkable that she be a doctor or botanist. However, all this did not prevent her from learning Latin, German, French, Russian, a little Italian, Romanian, Hungarian and later, after publishing in Czech magazines, she also learned that language. The aspiration to educate herself was due in part to the desire to share and comment on her findings with foreign experts.

In addition to languages, she was dedicated to the study of natural sciences, particularly botany, mineralogy and speleology, in which subjects her name is renowned to this day. Izabela was supported in her passion for nature by Václav Vraný, a primary school teacher, who taught her the basics of botany and persuaded her to create a herbarium. The Slovak naturalist Andrej Kmeť, encouraged her to focus on the study botany in greater depth, encouraging her to collect and identify not only plants but also mosses and lichens. Her tools were merely a magnifying glass and a few Czech, Hungarian and German botanical texts. She regularly exchanged views with Jozef Ľudovít Holuby, who assisted with the verification of her botanical drawings and helped with the identification of particularly rare species. Her name became part of botanical nomenclature owing to the discovery she made in 1893 of a hitherto unknown thistle on the hills of Tlstá, which was later named in her honour: Carduus textorisianus Marg. In 1913 she published in a Hungarian journal an article entitled “Flora Data from the County of Turiec”, in which she classified more than 100 previously unlisted plant species from the area of Turiec and the nearby mountains of Mala Fatra and Veľká Fatra, such as the rose daphne Daphne Cneorum L., the Cyclamen fatrense and the edelweiss Leontopodium alpinum Cass. She published other articles in various professional journals, but mostly under a pseudonym. Izabela strove to play an active role in Slovakia’s cultural and civic life and made the acquaintance of numerous intellectuals, mostly writers. She formed a close friendship with Máša Haľamová, a Slovak poet and author of feminist texts. She also published articles in women’s magazines such as Listy žien (Women’s Letters) and Svet dievčat (The World of Girls), collected material on Slovak dialects and collaborated with representatives of the Slovak and Czech women’s movements. Her story ended in 1949 when she became seriously ill. Despite hospital treatment her condition did not improve, and was then taken to Krupina by her younger sister, where she died on 12 September 1949. In 1981 her remains were transferred to the National Cemetery in Martin, the final resting place of many prominent figures in Slovak history.

Her extensive herbarium kept at the Department of Botany at the Comenius University in Bratislava is made up of about 5,000 items, and is still consulted by botany scholars to this day. It is important to note that many of the specimens identified by Izabela have become extinct, her collection being their last known trace. This is one of the reasons why her work is considered so highly and arouses constant interest. Without Izabela and her notable contribution, the knowledge of the vegetation of the Turiec region would be significantly poorer today.

Many tributes have been dedicated to this important woman, to keep her memory alive. A plaque was dedicated to her in Blatnica on the 100th anniversary of her birth, and in 1987 a memorial hall was opened. As part of a European initiative of issuing commemorative stamps focused on important women, on 3 May 1996, for the anniversary of the opening of the post office in Blatnica and of Izabela's birth, the Slovak Ministry of transportation, post and telecommunication printed two postage stamps featuring her portrait, one of which also depicted the species Carduus textorisianus Marg. One of the most recent and original tributes is an asteroid, discovered on 30 April 2000 by Slovakian astronomer Petr Kušnirák, that bears her name. So, in view of all this, can the story of Izabela really be considered over? The answer can only be no. Izabela’s story is not over, because this important woman lives on through her contribution to the world of botany, providing us with knowledge that would never have been available without her.

 

Traduzione spagnola
Anastasia Grasso

La historia de Izabela Textorisová es una historia cuyas características principales son la perseverancia y la voluntad de aprender incluso cuando hay muchos obstáculos. Estamos hablando de una mujer que ha dado y sigue dando un gran ejemplo de valentía, con su obstinación en romper los estereotipos que en aquella época limitaban su libertad. Izabela fue la primera botánica eslovaca, una mujer llena de recursos que fue capaz de descubrir los secretos de la naturaleza, a pesar de que su profesión estuviera muy lejos. 

Su historia comienza el 16 de marzo de 1866. Nacida en el seno de una familia de abogados en Ratková, un municipio de Eslovaquia perteneciente al distrito de Revúca, Izabela mostró un gran interés por la naturaleza desde edad muy temprana . Aunque estaba ansiosa por aprender, su relación con la escuela terminó muy pronto, en 1877. No obstante, la joven continuó sus estudios como autodidacta, dando un ejemplo notable de su tenacidad. Quería ser maestra, pero su padre tenía otros planes para ella y por eso la indujo a trabajar en correos. En 1886 aprobó un examen en Revúca para trabajar en el servicio postal de Blatnica, donde pasaría el resto de su vida. Si bien las ganas de aprender eran grandes, su relación con la escuela terminó muy pronto, en 1877. Sin embargo, la joven continuó sus estudios como autodidacta, dando un ejemplo notable de su tenacidad. Quería ser maestra, pero su padre tenía otros planes para ella y por eso la indujo a convertirse en una cartera. En 1886 aprobó un examen en Revúca para trabajar en el servicio postal de Blatnica, donde pasaría el resto de su vida. Aquí aún no hay electricidad, por lo que Izabela se ve obligada a utilizar una lámpara de queroseno en la habitación donde vive con sus padres y hermanas, sin embargo logra aprender varios idiomas sin desanimarse, a pesar de los prejuicios de la sociedad sobre el trabajo femenino en su época. Izabela vive en una época en la que las profesiones científicas no se consideran adecuadas para las mujeres; era impensable ser médica o botánica. Sin embargo, los obstáculos no la detienen y así consigue aprender latín, alemán, francés, ruso, un poco de italiano, rumano, húngaro y más tarde, tras publicar en algunas revistas checas, también aprende este idioma. La necesidad de instruirse tanto se debió también al deseo de compartir y comentar sus hallazgos con expertos extranjeros.

Además de a los idiomas, se dedica intensamente al estudio de las ciencias naturales, que es la principal razón por la que hoy la conocemos, como las plantas, los minerales y la espeleología. Su pasión por la naturaleza cuenta con el apoyo de Václav Vraný, un maestro de primaria que le enseña los fundamentos de la botánica y persuade a Izabela para que cree un herbario. En cambio, el naturalista eslovaco Andrej Kmeť la lleva a un estudio más profundo de la botánica, animándola a recoger e identificar no sólo plantas, sino también musgos y líquenes. En su trabajo sólo utiliza una lupa y algunas obras botánicas checas, húngaras y alemanas. También consulta regularmente a Jozef Ľudovít Holuby, que le ayuda a verificar sus dibujos de plantas y a identificar especies especialmente raras. Su nombre se incluyó definitivamente en la nomenclatura botánica en 1893, cuando descubrió en el cerro de Tlstá un interesante cardo, hasta entonces desconocido, que luego tomó su nombre: Carduus textorisianus Marg. En 1913, publicó un artículo en la revista húngara Flora Data from the County of Turiec en el que clasificaba más de 100 especies de plantas hasta entonces no catalogadas en las zonas de Turiec y las montañas circundantes de Mala Fatra y Veľká Fatra, como la dafne rosa Daphne Cneorum, el ciclamen Fatrzan y el edelweiss Leontopodium alpinum. Publica otros trabajos en diversas revistas profesionales, pero principalmente bajo seudónimo. Además, Izabela se esfuerza por desempeñar un papel activo en la vida cultural y cívica de su pueblo y conoce a numerosos intelectuales, sobre todo escritores y escritoras: efectivamente mantiene una estrecha relación con Máša Haľamová, poeta eslovaca y autora de textos puramente femeninos. También publica pequeños artículos literarios en revistas dirigidas a las mujeres, como Listy žien (Cartas femeninas) y Svet dievčat (Mundo de las chicas), recopila material sobre los dialectos eslovacos y colabora con representantes de los movimientos femeninos eslovacos y checos. Su historia termina en 1949, cuando se enferma gravemente. A pesar del tratamiento en el hospital, su estado no mejora, por lo que su hermana menor la traslada a Krupina , donde muer el 12 de septiembre de 1949. Sus restos se encuentran ahora en el Cementerio Nacional de Martin, hogar de muchas figuras prominentes de la historia eslovaca, donde fueron trasladados en 1981.

Su rica colección de herbarios históricos, compuesta por unos 5.000 ejemplares, que se conserva en el Departamento de Botánica de la Universidad Comenius de Bratislava, sigue siendo consultada por los estudiosos y estudiosas de la botánica. Hay que añadir que muchos de los ejemplares de vegetación identificados por Izabela han desaparecido y su último rastro sólo está presente en su colección. Esta es una de las razones por las que su obra tiene tanto valor y despierta un interés constante. Sin Izabela y su gran contribución, la imagen de la vegetación de Turiec sería hoy mucho más pobre.

Se han hecho homenajes a esta mujer tan importante para mantenerla viva en el presente. En el centenario de su nacimiento, se le dedicó una placa en Blatnica, y más tarde, en 1987, se abrió una sala conmemorativa. El 3 de mayo de 1996, en el aniversario de la apertura de la oficina de correos de Blatnica y del nacimiento de Izabela, el Ministerio de Transportes, Correos y Telecomunicaciones de la República Eslovaca emitió sellos conmemorativos con una temática centrada en mujeres importantes. Uno de los sellos lleva su retrato, otro una representación de la especie Carduus textorisianus Marg. Uno de los homenajes más recientes y originales es un asteroide descubierto el 30 de abril de 2000 por el astrónomo eslovaco Petr Kušnirák que lleva su nombre. Entonces, a la vista de todo esto, ¿se puede considerar que la historia de Izabela ha terminado realmente?

La respuesta sólo puede ser una: no.

La historia de Izabela no ha terminado en absoluto, porque esta valiosa mujer sigue viva gracias a su contribución en el mundo de la botánica, proporcionándonos conocimientos que nunca se habrían divulgado sin ella.

 

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